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Le ministère de l'Éducation National et de la Jeunesse est engagé dans la lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences, dont celles à caractère homophobe ou transphobe.
A ce titre, il a mis en place un guide d'accompagnement à l'usage de l'ensemble des personnels des établissements scolaires proposant des pistes éducatives et pédagogiques pour déployer la campagne "Ici on peut être soi" et la faire vivre tout au long de l'année en mobilisant un ensemble d'acteurs contre les LGBT+phobies en milieu scolaire.
Cette campagne de prévention s'accompagne également d'une affiche à diffuser.[-]
Le ministère de l'Éducation National et de la Jeunesse est engagé dans la lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences, dont celles à caractère homophobe ou transphobe.
A ce titre, il a mis en place un guide d'accompagnement à l'usage de l'ensemble des personnels des établissements scolaires proposant des pistes éducatives et pédagogiques pour déployer la campagne "Ici on peut être soi" et la faire vivre tout au long de ...[+]

PREVENTION ; DISCRIMINATION ; TRANSPHOBIE ; LGBT ; HOMOPHOBIE ; ECOLE ; EDUCATION NATIONALE

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- 100
Cote : REMAIDES 131
« Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver ». La formule, brutale et odieuse, avait la faveur de plusieurs dignitaires nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Donald Trump et son administration semblent, aujourd'hui, remplacer, sans difficulté, le mot « culture » par celui de « science ». Ce parallélisme n'est pas outrancier lorsqu'on voit les décisions prises par la nouvelle équipe dirigeante depuis janvier. Ces décisions sont de deux ordres et visent un objectif unique : faire la guerre au savoir. La première stratégie consiste à créer une « novlangue » — un langage, imaginé par George Orwell dans son roman 1984, dont le but est l'anéantissement de la pensée, l'asservissement du peuple. « Novlangue », dont Le Monde a analysé (2 mars) avec précision les arcanes et ressorts. Cela passe par des changements de noms géographiques (Le golfe du Mexique transformé en golfe d'Amérique), un usage détourné de certains termes (les programmes publics renommés du terme générique : « fraude ») et surtout l'interdiction de l'usage de certains mots dans l'administration et la recherche. Plusieurs dizaines de mots ou expressions sont ainsi proscrites. Cela va de justice sociale à LGBT, de transgenre à inclusion, de sciences sociales à orientation sexuelle, de black à diversité, etc. La liste est interminable. Elle sidère par l'obscurantisme qu'elle véhicule. Désormais, le vocabulaire LGBT+ est interdit sur le site des CDC (Centers of Disease Control, l'agence de santé publique et de contrôle des maladies). Une façon de laisser de côté les populations clefs dans le champ de la santé publique. Est-ce une bonne idée lorsqu'on connaît l'impact du sida (pour ne parler que de celui-ci) dans ces groupes ? L'administration Trump est même allée jusqu'à interdire l'usage de « femme », « personne âgée » ou « handicapé » à l'agence américaine du médicament (FDA, Food and Drug Administration) avant de revenir en arrière. L'absurdité de la censure a sauté au visage de tout le monde, y compris de celui de celles et ceux qui en étaient à l'initiative.



Il faut comprendre cette stratégie pour ce qu'elle est : une révolution conservatrice lexicale qui mue en assaut contre la recherche. Dans un article publié le 14 mars sur le site Slate.fr, Albin Wagener, professeur en analyse de discours et communication (Institut catholique de Lille) démontre que cette politique vise à « interdire de dire pour mieux empêcher de penser ». Attaquer la langue fait « partie de l'arsenal habituel des totalitarismes », affirme le chercheur. C'est le moyen évident de « transmettre par le langage l'idéologie du pouvoir en place. » Mais pas seulement, note le chercheur, en faisant ainsi, on cherche à « utiliser des effets rhétoriques pour détourner l'attention » et « imposer une vision morale par la force ». Contrôler l'usage de certains mots dans la recherche, c'est stopper des travaux en cours et en interdire de futurs. C'est l'antinomie même de la démarche scientifique, de la curiosité, de l'inventivité. La seconde stratégie est plus coercitive : les arrêts de financements et les licenciements. Du jour au lendemain, l'administration Trump a supprimé une partie conséquente des subventions versées par l'État fédéral aux plus grandes agences scientifiques américaines. Elles étaient chargées de sélectionner et financer les projets de milliers de labos de recherches, d'universités. Sans financements, ; ce sont des projets à l'arrêt, voire annulés. La prestigieuse université John Hopkins qui mène beaucoup de recherches sur le VIH s'est vue privée de 800 millions de dollars (735 millions d'euros). Elle a mis fin à de nombreux programmes et licencié 247 chercheurs-ses aux ÉtatsUnis et près de 2000 dans 44 autres pays. Couper dans les crédits et dans les effectifs, c'est la feuille de route qui a été confiée par Trump à Elon Musk, à la tête du Doge (la commission de l'Efficacité gouvernementale). Au cœur de la cible, les instituts nationaux de santé (NIH), la FDA, les CDC qui sont pourtant responsables de la surveillance des maladies infectieuses. Quasiment toutes les grandes agences de santé et de recherche ont été contraintes de licencier près de 10 % de leurs effectifs ; parfois plus. La sinistre « purge » a démarré le 1er avril dernier. Le « plan de restructuration » de l'administration Trump prévoit la suppression de 10 000 postes à l'échelon fédéral. Des témoignages et des photos publiés sur les réseaux sociaux montrent que des employés-es ont appris brutalement leur licenciement tôt le matin par mail ou en arrivant directement sur leur lieu de travail, leur badge d'accès ayant cessé de fonctionner. La brutalité est souvent associée à l'humiliation. Selon des médias américains, plusieurs hauts responsables d'agences de recherche se sont vu proposer, ces dernières semaines, une réaffectation dans des lieux isolés, en plein milieu de l'Alaska ou de l'Oklahoma.

Bien évidemment, la contestation s'est organisée aux États-Unis (voir en page 26) et ailleurs, d'autant que la politique de Donald Trump n'affecte pas uniquement la recherche, dont celle sur les maladies infectieuses. Elle risque de mettre à bas la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme avec les arrêts « temporaires » de Pepfar (Plan américain d'urgence pour la lutte contre le sida) et de l'aide au développement américaine (Usaid) (voir en pages 50, puis 76 de ce numéro). « Ce qui se passe aux États-Unis est non seulement un signal très fort des menaces que le populisme et les régimes anti-libéraux font peser sur le fonctionnement des démocraties, c'est aussi un coup très violent porté à la liberté d'expression, à la créativité, à la recherche », expliquaient (17 mars 2024, dans Le Monde) Yasmine Belkaid, directrice générale de l'Institut Pasteur, et Bana Jabri, directrice générale de l'Institut Imagine ; toutes deux immunologistes ayant travaillé aux États-Unis. Bien sûr, le milieu de la recherche français affiche sa solidarité et son soutien, mais dans le contexte budgétaire très tendu de ce secteur, on voit mal arriver, ici, les nombreux-ses chercheurs-ses licenciés-es des institutions américaines. Et puis, il y a le contexte général du moment, en France. Une partie de la classe politique est sensible aux thèses trumpiennes (l'anti-wokisme) et à ses méthodes. Certains rêvent d'un Doge à la française. Interviewée le 7 mars par l'AFP, l'épidémiologiste Dominique Costagliola, également administratrice de AIDES, expliquait — que même s'il n'y avait pas « d'attaque délibérée » comparable en France —, « on n'est pas si loin que ça puisse se passer ici aussi », citant la diminution des crédits de recherche, les « attaques contre le “wokisme” dans les universités » ou celles contre l'Office de la biodiversité (OFB) et l'Institut national de recherche agronomique (INRAE). Et de conclure : « La science et la recherche de la vérité sont déterminantes pour notre espèce ». Qui y croit encore ?[-]
« Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver ». La formule, brutale et odieuse, avait la faveur de plusieurs dignitaires nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Donald Trump et son administration semblent, aujourd'hui, remplacer, sans difficulté, le mot « culture » par celui de « science ». Ce parallélisme n'est pas outrancier lorsqu'on voit les décisions prises par la nouvelle équipe dirigeante depuis janvier. Ces décisions sont de ...[+]

TEMOIGNAGE ; V.I.H. ; IST SIDA ; S.I.D.A. ; SEROPOSITIVITE ; DISCRIMINATION

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- 194
SOS homophobie publie en ce 15 mai 2025 la 29ᵉ édition de son rapport annuel afin de dresser un état des lieux des violences, discriminations et obstacles auxquels sont confrontées les personnes lesbiennes, gays, bies, trans et intersexes en France. À partir des vécus des personnes qui ont témoigné auprès d'elle, mais aussi de son analyse de l'actualité et des évolutions politiques et sociales, SOS homophobie constate un climat politique et social réactionnaire qui ne cesse de prendre pour cible les personnes LGBTI. Le mal de vivre suscité par la banalisation des discours de haine renforce les dynamiques d'exclusion subies par les personnes LGBTI et brise le tissu social. Par ce rapport, l'association souligne la nécessité de remettre au centre de l'espace politique et social les vécus des personnes LGBTI et la lutte contre les discriminations.[-]
SOS homophobie publie en ce 15 mai 2025 la 29ᵉ édition de son rapport annuel afin de dresser un état des lieux des violences, discriminations et obstacles auxquels sont confrontées les personnes lesbiennes, gays, bies, trans et intersexes en France. À partir des vécus des personnes qui ont témoigné auprès d'elle, mais aussi de son analyse de l'actualité et des évolutions politiques et sociales, SOS homophobie constate un climat politique et ...[+]

VIOLENCE ; DISCRIMINATION ; LGBT

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- 304
Cote : F45 HER
"Phénomène de mode", "épidémie", "contagion sociale"... Ces termes trop souvent employés pour qualifier les transidentités révèlent l'incompréhension du sujet, son traitement médiatique inadéquat et la diffusion grandissante des discours qui s'attaquent aux droits des minorités et des femmes.
Dans cette enquête, le journaliste Élie Hervé documente et analyse les rouages d'une transphobie institutionnelle, les violences et stéréotypes qu'elle véhicule, et replace les faits au cœur du sujet notamment grâce à des centaines de témoignages recueillis auprès de personnes concernées.
Ce livre met en lumière l'étendue de la désinformation autour des questions trans ainsi que l'aspect systémique des discriminations, présentes dans tous les espaces du quotidien, et qui menacent parfois même la survie des personnes trans.
Pour accompagner ce travail journalistique, sept personnalités transgenres ont aussi confié leur histoire et rappellent que, derrière les émissions de télé sensationnalistes, les récits sont pluriels et peuvent être emplis de joie, d'amour et de familles choisies. [-]
"Phénomène de mode", "épidémie", "contagion sociale"... Ces termes trop souvent employés pour qualifier les transidentités révèlent l'incompréhension du sujet, son traitement médiatique inadéquat et la diffusion grandissante des discours qui s'attaquent aux droits des minorités et des femmes.
Dans cette enquête, le journaliste Élie Hervé documente et analyse les rouages d'une transphobie institutionnelle, les violences et stéréotypes qu'elle ...[+]

TRANSPHOBIE ; transgenre ; TRANSIDENTITE ; DISCRIMINATION ; GENRE ; PATRIARCAT ; MEDIA

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- 261
Cote : G22 CAD
Comment la honte est devenue une arme de domination massive.
Depuis des siècles, la honte est omniprésente dans le vécu des femmes. Elle s'immisce dans tous les aspects de leur existence : honte du corps et de ses transformations, honte des choix de vie, honte de ne pas se conformer aux attentes de la société. Jusqu'à la honte de subir un viol ! Pourquoi cette émotion pèse-t-elle plus lourdement sur les femmes ?
Ce livre dévoile la fabrique de cet outil insidieux, forgé pour contrôler et opprimer les femmes. Des règles au désir sexuel, de la maternité à la ménopause, du corps à la carrière, la honte, initialement destinée à réguler les comportements humains, est devenue une arme puissante pour contraindre les femmes à s'autocensurer et à s'effacer.
À travers des témoignages poignants et une analyse rigoureuse, l'ouvrage dénonce les mécanismes sociaux et culturels qui perpétuent cette oppression. Surtout, il propose des solutions pour briser les chaînes de la honte, se reconnecter, renforcer l'estime de soi et reprendre le pouvoir sur sa vie.
Une enquête percutante et un guide indispensable pour toutes celles qui veulent se libérer des injonctions. [-]
Comment la honte est devenue une arme de domination massive.
Depuis des siècles, la honte est omniprésente dans le vécu des femmes. Elle s'immisce dans tous les aspects de leur existence : honte du corps et de ses transformations, honte des choix de vie, honte de ne pas se conformer aux attentes de la société. Jusqu'à la honte de subir un viol ! Pourquoi cette émotion pèse-t-elle plus lourdement sur les femmes ?
Ce livre dévoile la fabrique de ...[+]

PATRIARCAT ; LUTTE FEMINISTE ; DISCRIMINATION

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- 4
En France, les minorités sexuelles sont aujourd'hui plus visibles et davantage reconnues socialement. Des catégorisations qui concernent la sexualité (pansexualité, asexualité…) ou le genre (trans, non binaire) sont apparues. À partir de la nouvelle enquête Envie (encadré 1), les auteur·rices analysent la place des minorités sexuelles dans la jeunesse ainsi que leurs trajectoires sexuelles et intimes.

LGBT ; DISCRIMINATION ; DEMOGRAPHE ; JEUNESSE ; HETERONORMATIVITE ; HOMOSEXUALITE ; BINARITE

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- 88
✍🏼 Le dossier LallaBrief (88 pages) s'attèle à déconstruire ce rapport aliénant aux savoirs, et explore les violences sexistes et sexuelles de manière holistique à travers des référentiels décoloniaux, féministes et religieux.

💭 Il apporte des pistes de réflexions à ces différentes questions, décortique des termes et concepts clés, et propose des recommandations pour agir en tant qu'alliées, et se porter solidaire.

💪🏾 Le dossier se veut aussi et surtout comme outil pour les survivantes, afin de les accompagner dans le démantèlement des obstacles à leur chemin de guérison et donne des pistes pour reconnaître des VSS, les démarches pour les signaler, et les différentes manières de trouver de l'aide et de faire valoir leurs droits.[-]
✍🏼 Le dossier LallaBrief (88 pages) s'attèle à déconstruire ce rapport aliénant aux savoirs, et explore les violences sexistes et sexuelles de manière holistique à travers des référentiels décoloniaux, féministes et religieux.

💭 Il apporte des pistes de réflexions à ces différentes questions, décortique des termes et concepts clés, et propose des recommandations pour agir en tant qu'alliées, et se porter solidaire.

💪🏾 Le dossier se veut ...[+]

DISCRIMINATION ; RACISME ; islamophobie ; FEMME ; VIOLENCE ; violence sexiste ; VIOLENCE SEXUELLE

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- 5
À l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes 2025, la Fondation des femmes et le Crédit municipal de Paris publient une synthèse des travaux menés depuis deux ans par l'Observatoire de l'émancipation économique des femmes. Cette synthèse révèle une photographie alarmante des inégalités économiques persistantes qui frappent les femmes en France en particulier les femmes en couple hétérosexuel.

Les membres expertes de l'Observatoire - Lucile Peytavin, Lucile Quillet, Hélène Gherbi et Laure Marchal, sous la direction de la Fondation des Femmes - ont publié cinq notes depuis 2022, sur les thèmes :

le coût de la justice pour les victimes de violences sexuelles, cinq ans après #MeToo,
la dépendance économique des femmes, une affaire d'État ?,
le coût d'être mère,
le coût du divorce,
le coût d'être aidante.

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À l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes 2025, la Fondation des femmes et le Crédit municipal de Paris publient une synthèse des travaux menés depuis deux ans par l'Observatoire de l'émancipation économique des femmes. Cette synthèse révèle une photographie alarmante des inégalités économiques persistantes qui frappent les femmes en France en particulier les femmes en couple hétérosexuel.

Les membres expertes de ...[+]

INEGALITE HOMME-FEMME ; PATRIARCAT ; ASPECT ECONOMIQUE ; VIOLENCE ; DISCRIMINATION ; FEMME

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Dans Discipliner les banlieues ? L'éducation à l'égalité des sexes dévoyée (La Dispute, 2024), le sociologue Simon Massei montre que les interventions en matière d'éducation à l'égalité des sexes s'adressent prioritairement aux publics de quartiers défavorisés.

INEGALITE HOMME-FEMME ; RACISME ; DISCRIMINATION ; EDUCATION A LA SEXUALITE

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- 60
Faire de la protection de la biodiversité un enjeu de santé publique est une nécessité car une nature " en bonne santé " est essentielle à la (sur)vie des êtres humains. Or force est de constater que les sociétés contemporaines, par leurs modes d'existence et de production, malmènent la nature et s'en éloignent… Ce numéro de La Santé en action éclaire les liens multiples et complexes entre nature et santé (physique et mentale) des individus à la lumière des publications scientifiques des dernières années. Un important chapitre est consacré aux politiques de renaturation urbaine, qui nécessitent de la coopération au sein des collectivités locales entre les services santé et environnement, ainsi que des outils de planification à moyen terme. Enfin, des exemples sont donnés, illustrant mille moyens de retrouver contact avec les bienfaits de la nature, à la crèche, à l'école, dans les maisons de retraite, dans les jardins partagés, etc.[-]
Faire de la protection de la biodiversité un enjeu de santé publique est une nécessité car une nature " en bonne santé " est essentielle à la (sur)vie des êtres humains. Or force est de constater que les sociétés contemporaines, par leurs modes d'existence et de production, malmènent la nature et s'en éloignent… Ce numéro de La Santé en action éclaire les liens multiples et complexes entre nature et santé (physique et mentale) des individus à la ...[+]

SANTE ; ÉDUCATION POPULAIRE ; POLITIQUE DE LA SANTE ; EPIDEMIOLOGIE ; DISCRIMINATION

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- 76
Le rapport annuel du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes sur l'état du sexisme en France, basé sur le Baromètre Sexisme produit en collaboration avec l'institut Toluna Harris Interactive permet de mettre en lumière deux constats inquiétants :

• Une polarisation sociale autour des enjeux d'égalité de genre notamment dans les médias et les discours politiques.

• Des inégalités sociales et économiques très nettement persistantes.

Les discours sexistes et masculinistes ont gagné en visibilité, notamment dans les médias et les discours politiques. Si les enjeux d'inégalités de plus en plus traités dans les médias, les femmes restent invisibilisées et les propos sexistes trop coutumiers, trop peu contrôlés et trop peu contredits.

En parallèle, le procès des viols de Mazan a bousculé la société, entre prise de conscience accrue du sexisme systémique d'un côté, et la lente introspection masculine de l'autre. Les violences sexistes et sexuelles perdurent et sont même déclarées en hausse, et le travail, la politique et la vie de famille restent les sphères privilégiées de ce sexisme.

L'un des chiffres les plus marquants, c'est celui des 94% de femmes de 15 à 24 ans qui estiment qu'il est plus difficile d'être une femme aujourd'hui, soit 14 points de plus qu'en 2023, quand seulement 67% des hommes de 15-24 ans le pensent (+8%). Pire, 13% des hommes pensent qu'il est plus difficile d'être un homme qu'une femme.

Le procès de Mazan a constitué un miroir de ces oppositions : pour 65% des Français, l'affaire Mazan illustre le fait qu'en matière de violences sexistes et sexuelles, tous les hommes portent une part de responsabilité et/ou de culpabilité. Ainsi, plus de 9 Français sur 10 considèrent que les hommes ont un rôle à jouer dans la prévention et la lutte contre le sexisme.

Le Haut Conseil à l'Égalité fait donc apparaitre des solutions plébiscitées par les Français :
• L'éducation à l'égalité est jugée prioritaire par la quasi-totalité des Français. 9 Français sur 10 soutiennent l'instauration de cours à l'éducation à la vie affective et sexuelle. Cette mesure est même perçue comme la plus efficace contre le sexisme pour 10 Français sur 10.

• La réforme du congé paternité/parental est une attente forte en matière de justice sociale et d'égalité, plébiscitée par 7 Français du 10.

• Une action résolue pour une plus grande mixité et parité dans le monde professionnel. Dans la formation de nos jeunes d'abord et dans le monde du travail ensuite.

• Des pouvoirs publics qui doivent passer d'une obligation de moyens à une obligation de résultats, notamment avec la mise en place de budgets sensibles au genre et l'adoption de critères d'égaconditionnalité dans l'ensemble des aides et financements publics.

• Un engagement plus important des hommes dans la lutte contre le sexisme : 8 Français sur 10 trouvent qu'il existe une tolérance trop importante vis-à-vis des actes et propos sexistes.

« Les femmes sont plus féministes, et les hommes plus masculinistes, surtout les jeunes. Les Français attendent que les responsables politiques agissent contre le sexisme, notamment en instaurant enfin les cours à l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, qu'ils plébiscitent largement. » Bérangère Couillard, présidente du Haut Conseil à l'Egalité.[-]
Le rapport annuel du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes sur l'état du sexisme en France, basé sur le Baromètre Sexisme produit en collaboration avec l'institut Toluna Harris Interactive permet de mettre en lumière deux constats inquiétants :

• Une polarisation sociale autour des enjeux d'égalité de genre notamment dans les médias et les discours politiques.

• Des inégalités sociales et économiques très nettement p...[+]

SEXISME ; ENQUETE ; FRANCE ; STEREOTYPE ; EGALITE HOMME-FEMME ; INEGALITE HOMME-FEMME ; DISCRIMINATION

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- 100
Cote : REMAIDES 130
L'info est en une de La Dépêche du Midi ; en haut de page, bien visible. L'article concerne un « événement » qui s'est déroulé à Auch (Gers). Extrait : « Un vent de panique a soufflé ces jours-ci parmi le personnel du tribunal de grande instance auscitain. Au cours du jugement d'une importante affaire de drogue qui a mobilisé le palais de justice d'Auch, durant quatre jours, (…) il s'est avéré qu'un ou deux prévenus étaient séropositifs. Du coup, tous les employés se sont sentis tout d'un coup mal dans leur peau ; craignant d'attraper le sida, ils ont exigé que les locaux soient désinfectés. » Cette réaction peut surprendre, tout comme celle du procureur qui, tout en étant « persuadé de l'inutilité de cette requête », a néanmoins choisi d'obtempérer. Il a fait appel pour cela au « laboratoire de génie sanitaire » de la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale, dont le quotidien nous dit qu'il « est parti à la chasse au virus ».

L'info date du 3 septembre 1987. De nos jours, elle dénote d'une époque où la méconnaissance était largement partagée, même si la réaction initiale du procureur démontre que les modes de transmission du VIH étaient pourtant connus de certains-es. Finalement, ce sont celles et ceux qui ont eu peur qui ont obtenu gain de cause. Cette « peur » qui arrive « tout d'un coup », frappant telle la foudre, qui brouille les repères, altère le jugement et les comportements (« mal dans leur peau » !) et conduit à demander l'absurde : ici, la désinfection d'une salle d'audience. Le plus souvent, ce ne sont pas les locaux qui trinquent, mais les personnes vivant avec le VIH elles-mêmes, victimes de préjugés, de la violence des mots et de certaines propositions. En 1987 (encore !), le grand hebdomadaire LGBT de l'époque, Gai Pied, publie, en avril, une interview de François Bachelot, représentant de Jean-Marie Le Pen sur les questions de santé et député FN. Celui qui est aussi médecin cancérologue explique : « Les sidaïques sont de véritables bombes virologiques. On ne fera pas de progrès dans la lutte contre le sida sans isoler les patients ».

C'est lui qui souffle le terme « sidatorium » à Le Pen. En mai de la même année (décidément !), Le Pen est l'invité de l'émission politique L'Heure de Vérité. Il y explique que le « sidaïque est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C'est une sorte de lépreux. » avant de se lancer dans une démonstration ignominieuse : « Je vous rappelle qu'un sidaïque hospitalisé coûte entre 500 000 et un million de francs par an et que le nombre de ceux-ci double tous les huit mois (…) dans les conditions actuelles, il y a rupture très grave de l'équilibre de la Sécurité sociale ». Inutile, ici, d'argumenter contre l'inanité de l'analyse, mais notons qu'un tel raisonnement n'aurait sans doute pas été employé concernant une autre maladie. On imagine d'ailleurs la bronca si l'extrême droite avait développé cet argumentaire à propos des cancers.

Bien sûr, la saillie sérophobe de Le Pen a suscité des protestations, mais pas autant que la violence des propos l'exigeait. C'est l'évidence (hélas !), le VIH/sida est depuis son apparition la source — persistante, depuis des décennies — de représentations péjoratives, de comportements discriminatoires. Cela se manifeste par un traitement différencié, et bien souvent dégradé des personnes vivant avec le VIH, dans tous les champs de l'existence. Vie de famille, relations amoureuses et sexuelles, emploi, droits, accès aux services et aux biens, liberté de voyage et d'installation, accès à la santé… rien n'est pareil lorsqu'on vit avec le VIH ; rien ne semble aller de soi. C'est ce dont témoignent nombre de personnes vivant avec le VIH dans ce numéro et sa déclinaison sur le site AIDES.ORG. Hier comme aujourd'hui, le VIH reste source de « malaise », voire de « peur » pour une bonne part de la société. Ces réactions, on en connaît le ressort. Elles sont le fruit d'une ignorance des modes de transmission du virus et des extraordinaires avancées dans le champ des traitements, ce qui se traduit en représentations et stéréotypes qui se repaissent de fausses croyances, qu'ils véhiculent d'ailleurs. Cet ensemble produit une stigmatisation qui envahit — à des degrés divers, qui évoluent dans le temps — tous les champs de la vie des PVVIH.

Chez nous, comme ailleurs dans le monde, la sérophobie est à la fois individuelle et collective, « d'ambiance » et structurelle, parfois inscrite dans la loi (métiers interdits, interdictions d'entrée sur le territoire ou de s'y établir, obligation à dire sa séropositivité dans certains pays, etc.). La sérophobie est une des variantes de la stigmatisation de l'autre. Elle instaure des rapports de pouvoir et de domination. Elle entretient une forme d'ascendant. Elle perpétue des discriminations et des injustices. Depuis des années, militants-es de la lutte contre le VIH/sida, chercheurs-ses en sciences humaines, juristes, personnalités politiques, agences officielles internationales travaillent à trouver des solutions pour endiguer la sérophobie. Certaines ont été mises en œuvre. De grands principes ont été formalisés ; certains depuis des décennies. « La Commission des droits de l'homme des Nations Unies a confirmé que la discrimination fondée sur une séropositivité au VIH (réelle ou présumée) est prohibée par les normes existantes relatives aux droits de l'homme », assure ainsi le Cadre conceptuel et base d'action : stigmatisation et discrimination associées au VIH/sida, établi par l'Onusida en 2002, comme le rappelle un article de référence du CRIPS Île-de-France sur la sérophobie.

Comme on le voit, comme on le sait, comme certains-es le vivent dans leur chair, la sérophobie et ses mécanismes sont un des enjeux majeurs de la vie avec le VIH, de la qualité de vie auxquelles les personnes vivant avec le VIH aspirent légitimement, de la lutte contre l'épidémie. C'est ce qui a conduit Remaides à réaliser, ces derniers mois, un numéro différent de son offre habituelle — même si chaque numéro du journal aborde le sujet. Un numéro que vous avez entre les mains, dont la quasi-totalité du contenu traite de la sérophobie sous toutes ses formes. Des témoignages inédits, des interviews d'activistes, des dossiers thématiques (sérophobie et soins, la sérophobie vue par les arts, etc.), des infos pratiques, des solutions pour en finir avec la discrimination sérophobe, des analyses, des données, etc. composent ce numéro spécial… qui sera prolongé par une série d'articles complémentaires publiés uniquement sur AIDES.ORG, à partir de février 2025. Ce numéro spécial de Remaides (papier et sa déclinaison numérique) ne clôt évidemment pas le sujet. C'est une initiative, parmi d'autres, dans un combat collectif qui reste décisif plus de 40 ans après le début de l'épidémie : tout faire contre la sérophobie ![-]
L'info est en une de La Dépêche du Midi ; en haut de page, bien visible. L'article concerne un « événement » qui s'est déroulé à Auch (Gers). Extrait : « Un vent de panique a soufflé ces jours-ci parmi le personnel du tribunal de grande instance auscitain. Au cours du jugement d'une importante affaire de drogue qui a mobilisé le palais de justice d'Auch, durant quatre jours, (…) il s'est avéré qu'un ou deux prévenus étaient séropositifs. Du ...[+]

TEMOIGNAGE ; V.I.H. ; IST SIDA ; SEROPOSITIVITE ; DISCRIMINATION

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- 144
Cote : LDEFE 16
La question de l'habillement se situe à l'intersection des oppressions sexistes, racistes, validistes, classistes, mais aussi économiques et écologiques. Notre dossier examine différentes formes d'oppression qui se nichent dans ce geste quotidien qu'est le fait de s'habiller..

À lire aussi dans ce numéro : une grande rencontre entre l'eurodéputée Rima Hassan et le rappeur Médine, une enquête sur les violences sexuelles à l'encontre des femmes racisées dans les milieux culturels et un débat sur le projet de loi sur l'aide à mourir.[-]
La question de l'habillement se situe à l'intersection des oppressions sexistes, racistes, validistes, classistes, mais aussi économiques et écologiques. Notre dossier examine différentes formes d'oppression qui se nichent dans ce geste quotidien qu'est le fait de s'habiller..

À lire aussi dans ce numéro : une grande rencontre entre l'eurodéputée Rima Hassan et le rappeur Médine, une enquête sur les violences sexuelles à l'encontre des femmes ...[+]

LUTTE FEMINISTE ; FEMINISME ; CORPS ; IMAGE DE LA FEMME ; VETEMENT ; DISCRIMINATION

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y
- n° 244 - 160
Cote : DIA 244
La matrice originelle des processus menant aux radicalités est la question posée par ce dossier. Nous nous interrogerons sur ce qui a présidé aux actes marquant une rupture avec les systèmes de normes familiales, sociales et culturelles. Cela concerne tant les radicalités religieuses et politiques que les phénomènes de violences intrafamiliales menant à des transgressions radicales, tels que l'inceste ou encore les violences sociales comme les discriminations ou le racisme. [-]
La matrice originelle des processus menant aux radicalités est la question posée par ce dossier. Nous nous interrogerons sur ce qui a présidé aux actes marquant une rupture avec les systèmes de normes familiales, sociales et culturelles. Cela concerne tant les radicalités religieuses et politiques que les phénomènes de violences intrafamiliales menant à des transgressions radicales, tels que l'inceste ou encore les violences sociales comme les ...[+]

FAMILLE ; PARENTALITE ; NORME ; VIOLENCE ; VIOLENCE FAMILIALE ; INCESTE ; DISCRIMINATION

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y
- 100
Cote : REMAIDES 127
Exclu ! « La santé n'est pas gratuite », expliquait, mi-février, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, invitée du Grand Jury (RTL, Le Figaro, Paris Première et M6), pour justifier la décision du gouvernement d'augmenter le reste à charge des consultations et le doublement des franchises médicales. Le scoop devait sans doute viser les plus étourdis-es d'entre nous : ceux et celles qui oublient que ce sont leurs contributions et cotisations sociales qui financent majoritairement notre système de santé. Catherine Vautrin en appelait même à la « citoyenneté sanitaire ». Une nouvelle formule, aux contours fumeux, dans ce style que le gouvernement affectionne tant. Ladite formule ayant sans doute pour vocation d'atténuer temporairement dans le discours public un argument particulièrement pénible, seriné depuis l'été dernier par une bonne partie de l'exécutif : l'augmentation des franchises permettrait de « responsabiliser » les Français-es. Le terme n'est pas employé par la numéro quatre du gouvernement, mais dans son intervention au Grand Jury, Catherine Vautrin a bien martelé : « Je pense que c'est important que chacun mesure qu'il y a bien un coût, et que ce coût est payé par la société toute entière ». D'accord sur cette évidence, mais, dans ce cas, pourquoi le gouvernement opte-t-il pour une mesure d'ajustement budgétaire destinée à « préserver le modèle social français » qui ne s'appuie que sur la contribution des malades. En effet, ce sont bien eux et elles qui sont exclusivement visés-es par ces mesures supplémentaires de taxation. Quelles sont-elles ?

Les franchises médicales passent au 31 mars de 50 centimes à un euro par boîte de médicaments et certains actes (kiné, radio, examen biologique) aussi, cela dans la limite d'un plafond journalier passant de deux à quatre euros. Elles passent de deux à quatre euros pour les transports sanitaires avec un plafond journalier de quatre à huit euros. L'ensemble des franchises resteront limitées à 50 euros par an, comme auparavant. Les personnes en ALD n'en sont pas exonérées. Mais le sont les mineurs-es, les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) et de l'AME (jusqu'à quand ?). De plus, un second décret devrait être pris (probablement en juin) concernant les participations forfaitaires sur les consultations dont le montant est actuellement d'un euro par consultation. Il pourrait passer — les discussions sont en cours — à deux, voire trois euros ; là-encore à concurrence de 50 euros par an et par personne. Cela signifie, a minima, que toute personne (non exonérée) devra s'acquitter (au plus haut) de 50 euros de franchises médicales auxquels s'ajoutent 50 euros de participations forfaitaires.

Cela fait beaucoup. Cela fait trop… pour ce qui n'est rien moins qu'une taxation sur la santé et donc un impôt de plus sur la maladie. On ne peut pas dire les choses autrement puisque cette taxation porte uniquement sur les actes médicaux et l'utilisation de médicaments. Cette mesure est inégalitaire et choquante, d'autant plus dans le contexte actuel : déremboursement de médicaments, inflation, augmentation des restes à charge, des dépassements d'honoraires, des tarifs des complémentaires Santé, etc. Elle tient même de la double peine : on finance par nos cotisations quand on va bien ; on paie en plus lorsqu'on est malade. On a connu plus juste comme mesure. Le gouvernement en escompte quelque 800 millions d'euros d'économie ; des économies faites sur le dos des plus faibles. Dans son argumentaire, le gouvernement va jusqu'à prétendre que le maintien du plafond annuel fixé à 50 euros (pour les franchises) serait protecteur pour les « personnes affectées par une pathologie lourde », celles en ALD. Il reprend parfois son refrain sur la « responsabilisation » des Français-es. Emmanuel Macron, lui-même, avait avancé cet argument lors de sa conférence de presse fleuve en janvier dernier : « Quand je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour leurs forfaits de téléphonie, passer de 50 centimes à un euro la boîte de médicament, ce n'est pas un crime terrible. Il faut responsabiliser ».

Ce discours ne passe pas. Quoi qu'en dise l'exécutif, ce sont bien les professionnels-les de santé qui prescrivent (examens et traitements), lorsque les Français-es trouvent un-e médecin et y ont accès. Ce discours sur la présumée responsabilité des usagers-ères du système de soins est un mélange de punition et de paternalisme. Il a d'ailleurs aujourd'hui les mêmes accents que lorsque Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, s'efforçait d'imposer cette mesure controversée et impopulaire en 2007. Elle expliquait alors : « Quelle est la personne qui ne peut pas payer quatre euros par mois sur des objectifs aussi importants ? » Le vice originel de cette réforme tient dans le fait qu'elle laisse entendre que c'est l'usager-ère qui est responsable d'une dérive financière de l'Assurance maladie. Pourtant, on ne choisit pas d'être malade. Ce sont bien les médecins qui prescrivent. Pourtant, l'usager-ère finance déjà largement le système de soins comme on l'a vu. Et malgré cela, c'est encore à lui, à elle, de faire cet effort supplémentaire. La société civile a eu beau protester depuis des mois, demander l'abandon du projet ; rien n'y a fait. Il faut dire que les malades n'ont pas de tracteurs pour se faire entendre. Dans le fond, ce choix politique illustre bien le rapport de force à l'œuvre. Il est plus facile de taxer les malades (tout en prônant une baisse des impôts et des prélèvements pour tous-tes) que de remettre en cause les pratiques médicales. Il est d'ailleurs intéressant de voir que le gouvernement manifeste de l'intérêt pour la taxe « lapins » qui vise à sanctionner financièrement les patients-es qui n'honoreraient pas un rendez-vous médical, alors qu'il est d'une mollesse coupable pour lutter contre les refus de soins dont sont victimes les patients-es. Il est vrai qu'il est toujours plus aisé et confortable d'être du côté du manche, y compris dans le champ de la santé.[-]
Exclu ! « La santé n'est pas gratuite », expliquait, mi-février, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, invitée du Grand Jury (RTL, Le Figaro, Paris Première et M6), pour justifier la décision du gouvernement d'augmenter le reste à charge des consultations et le doublement des franchises médicales. Le scoop devait sans doute viser les plus étourdis-es d'entre nous : ceux et celles qui oublient que ce sont ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; SANTE DE L'ADOLESCENT ; DROIT ; DISCRIMINATION

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- 40
70% des femmes estiment ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille, près de la moitié des 25-34 ans pense que c'est également le cas à l'école et 92% des vidéos pour enfants contiennent des stéréotypes genrés : ces trois chiffres issus du 6ème rapport annuel sur l'état du sexisme en France sont révélateurs des causes du sexisme persistant et des inégalités ancrées dans la société. Famille, école et numérique sont les trois incubateurs qui inoculent le sexisme aux enfants dès le plus jeune âge. Il faut donc le combattre là où il nait. C'est une des principales conclusions du rapport.[-]
70% des femmes estiment ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille, près de la moitié des 25-34 ans pense que c'est également le cas à l'école et 92% des vidéos pour enfants contiennent des stéréotypes genrés : ces trois chiffres issus du 6ème rapport annuel sur l'état du sexisme en France sont révélateurs des causes du sexisme persistant et des inégalités ancrées dans la société. Famille, école et numérique ...[+]

SEXISME ; FRANCE ; STEREOTYPE ; DISCRIMINATION ; EGALITE HOMME-FEMME

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- 208
Cote : F32 MAU
"S'il était handicapé, ça se verrait" "Les maladies psychiques ne sont pas des handicaps" "Les personnes handicapées n'ont pas de sexualité" En France, plus d'une personne sur sept est en situation de handicap. Il est urgent de nommer les oppressions systémiques vécues par ces personnes du fait de leur handicap. Depuis les années 1960, des lois ont permis des améliorations, mais les inégalités persistent. En cause : lenteurs administratives, décisions prises par des personnes majoritairement valides, obstacles d'environnement. Cet ouvrage veut rappeler l'importance de politiser le handicap. Lorsque les personnes en situation de handicap participeront aux décisions, lorsqu'elles ne seront plus contraintes à l'anticipation constante, lorsqu'on cessera de survaloriser leur courage ou de les stigmatiser, on pourra considérer que te validisme ordinaire a reculé et qu'on aura pris le chemin d'une société inclusive.

Clara Mautalent est psychologue sociale, consultante handicap, enseignante et formatrice. Son travail porte sur l'inclusion, le handicap, la santé mentale, les risques psychosociaux, les stéréotypes et la lutte contre tes discriminations.[-]
"S'il était handicapé, ça se verrait" "Les maladies psychiques ne sont pas des handicaps" "Les personnes handicapées n'ont pas de sexualité" En France, plus d'une personne sur sept est en situation de handicap. Il est urgent de nommer les oppressions systémiques vécues par ces personnes du fait de leur handicap. Depuis les années 1960, des lois ont permis des améliorations, mais les inégalités persistent. En cause : lenteurs administratives, ...[+]

HANDICAP ; DISCRIMINATION ; EXCLUSION ; Stigmatisation ; validisme

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- 300
Cote : A1 KAR
Dans le langage ordinaire, ressentir de l'empathie signifie se mettre à la place de l'autre, et éventuellement partager ses émotions. Ce phénomène complexe, souvent considéré comme étant à l'origine du comportement moral et altruiste, s'est retrouvé au cœur du débat public, certains arguant qu'il serait la solution à l'intolérance et aux discriminations. Mais, dans une société traversée par les conflits et les rapports de domination, l'empathie permet-elle vraiment de comprendre l'autre ?

À la lumière des dernières découvertes en neurosciences et en sciences sociales, Samah Karaki démontre que l'empathie se révèle foncièrement faillible et sélective, ne résistant pas à la déshumanisation de l'autre ou à sa prétendue infériorité construite par les discours médiatiques ou politiques. Dans un essai stimulant et puissant, elle invite à reconnaître que l'on est inévitablement exclu de l'expérience des autres, et à imaginer de nouvelles voies pour s'ouvrir à leurs réalités. Plutôt que d'apporter à la souffrance et à l'injustice une réponse individuelle et affective, elle plaide en faveur de mesures politiques et sociales.[-]
Dans le langage ordinaire, ressentir de l'empathie signifie se mettre à la place de l'autre, et éventuellement partager ses émotions. Ce phénomène complexe, souvent considéré comme étant à l'origine du comportement moral et altruiste, s'est retrouvé au cœur du débat public, certains arguant qu'il serait la solution à l'intolérance et aux discriminations. Mais, dans une société traversée par les conflits et les rapports de domination, l'empathie ...[+]

PHILOSOPHIE ; POLITIQUE ; FEMINISME ; EMOTION ; DISCRIMINATION ; NORME

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- 160
Cote : G61 REY
Vous avez déjà essayé de taper le mot « vulgaire » dans un moteur de recherche ? Les résultats sont éloquents : des photos de femmes et des conseils de magazines féminins leur expliquant comment être sexy sans être vulgaire. Mais qui décrète que l'on est vulgaire ? Quelles sont les règles de la bonne ou de la mauvaise féminité ? Et qui décide ?

Comme pour tout le reste, les femmes sont soumises à des injonctions impossibles à tenir puisque le moindre écart par rapport à la norme les fait pencher dangereusement vers une mauvaise féminité, comble de l'horreur en société.

Valérie Rey-Robert réfléchit sur ces questions depuis plusieurs années et a décidé d'en faire un livre. Mais pas seule. Car ce qui représente la féminité, ce qui est permis ou non, est changeant selon que les femmes sont racisées, trans, grosses ou de classe inférieure. Ce sont tous ces angles qui seront étudiés à travers chacune des interventions des autrices, afin d'explorer la pluralité des féminités.

Valérie Rey-Robert, Lexie Agresti, Marie de Brauer, Daria Marx, Taous Merakchi et Jennifer Padjemi sont connues et reconnues pour leur plume et leurs engagements. Entre témoignages et essais sociologiques, les textes sont complémentaires et riches de leurs expériences respectives.[-]
Vous avez déjà essayé de taper le mot « vulgaire » dans un moteur de recherche ? Les résultats sont éloquents : des photos de femmes et des conseils de magazines féminins leur expliquant comment être sexy sans être vulgaire. Mais qui décrète que l'on est vulgaire ? Quelles sont les règles de la bonne ou de la mauvaise féminité ? Et qui décide ?

Comme pour tout le reste, les femmes sont soumises à des injonctions impossibles à tenir puisque le ...[+]

LUTTE FEMINISTE ; FEMINISME ; IMAGE DE LA FEMME ; STEREOTYPE ; CORPS ; FEMINITE ; DISCRIMINATION

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- 240
Cote : G22 ALI
Je m'appelle Naya, j'ai 35 ans, je suis une femme noire, pas trop moche, et je vais vous expliquer pourquoi je ne baise plus.

Tous les pseudos-coach en séduction le pensent : il est plus facile de baiser quand on est une femme. Selon eux, il nous suffirait d'aller piocher un homme dans un bar ou sur Tinder si une envie de cul nous vient au coucher du soleil. Pourtant, quand ça n'est pas la peur d'être assassinée, découpée en morceaux et placée dans un congélateur qui nous empêche de multiplier les coups d'un soir, c'est la crainte d'être confrontées à des comportements désobligeants et nocifs, fortement ancrés dans une culture patriarcale.

Naya Ali, alias @misundergirl sur les réseaux, a décidé d'arrêter de se plier aux injonctions sexistes et misogynoires qu'elle subissait lors de ses dates. Et plus elle écartait certaines pratiques et dynamiques de séduction, plus elle s'est mise à éliminer des candidats potentiels au coït. Sortir avec des hommes aujourd'hui, tout en se préservant et en refusant les agressions sexistes s'avère souvent être un parcours du combattant, violent et décourageant.

Avec le ton décomplexé et plein d'humour qu'on lui connaît, elle livre, à travers sa propre expérience, une analyse sociologique et politique, aussi fine qu'impertinente, des rapports de séduction. Émaillée d'anecdotes personnelles qui nous font passer du rire aux larmes, cette vision sans concession de la sexualité contemporaine sonne comme un véritable signal d'alarme.[-]
Je m'appelle Naya, j'ai 35 ans, je suis une femme noire, pas trop moche, et je vais vous expliquer pourquoi je ne baise plus.

Tous les pseudos-coach en séduction le pensent : il est plus facile de baiser quand on est une femme. Selon eux, il nous suffirait d'aller piocher un homme dans un bar ou sur Tinder si une envie de cul nous vient au coucher du soleil. Pourtant, quand ça n'est pas la peur d'être assassinée, découpée en morceaux et placée ...[+]

LUTTE FEMINISTE ; FEMINISME ; RACISME ; DISCRIMINATION ; SEXUALITE ; PATRIARCAT ; Coup de coeur

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