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Dans la continuité des malles bibliographiques pour éduquer à l'égalité, le Centre Hubertine Auclert fusionne ses deux malles existantes pour les enfants du premier degré et ajoute des ressources pour les 0-3 ans, afin d'outiller les personnels de l'éducation de la petite enfance et de l'enfance plus efficacement.

Cette nouvelle malle est organisée autour de huit thèmes :

Abécédaire,
Genre en questionnement,
Contes et fictions non stéréotypés,
Affirmation de soi,
Rôles sociaux,
Diversité des familles et relations amoureuses,
Corps, intimité et consentement,
Prévention des violences.

Sous les références des ouvrages, nous avons ajouté les tranches d'âges (0-3 ans, 3-6 ans et 6-10 ans) pour vous permettre de cibler les ouvrages adaptés mais elles sont avant tout indicatives.[-]

Lili Sohn s'épile depuis ses 12 ans. Systématiquement. Mollets, cuisses, maillot, aisselles, doigts de pied, sourcils, moustache. Avec un rasoir, de la crème dépilatoire ou de la cire. Elle a même pris un abonnement dans une chaîne d'institut de beauté spécialisée en épilation. Depuis ses 12 ans, elle se fait mal, vérifie, contrôle, se contraint à la discipline de l'épilation. Elle observe et juge ses consoeurs, jusqu'au jour où elle décide de s'interroger sur les raisons pour lesquelles ce poil, selon qu'il se trouve sur le corps d'une femme ou celui d'un homme est-il considéré comme dégoûtant ou comme viril. Que se passerait-il si elle décidait de se libérer de cette contrainte, en questionnant la dictature du glabre féminin ? C'est cette expérience d'un an, émaillée de références historiques et de témoignages, que retrace Lili Sohn dans cet album. Un sujet beaucoup moins anecdotique qu'on pourrait le croire ![-]

La question de l'habillement se situe à l'intersection des oppressions sexistes, racistes, validistes, classistes, mais aussi économiques et écologiques. Notre dossier examine différentes formes d'oppression qui se nichent dans ce geste quotidien qu'est le fait de s'habiller..

À lire aussi dans ce numéro : une grande rencontre entre l'eurodéputée Rima Hassan et le rappeur Médine, une enquête sur les violences sexuelles à l'encontre des femmes racisées dans les milieux culturels et un débat sur le projet de loi sur l'aide à mourir.[-]

Sommaire

Actualités

4 Et puis quoi encore ?
6 Trois questions à Lucie Barridez
7 Deux mois dans la vie des femmes
11 Dans l'œil d'axelle
12 Elles sont partout

Dossier

13 Vers la fin des masculinités ?
14 Le grand entretien / “En tant que féministes, travailler avec les hommes a demandé une longue réflexion”
18 Éducation féministe : et les garçons ?
21 Paroles d'hommes qui soutiennent le féminisme
24 Aux racines des violences masculines
27 Au bout de la ligne
28 Lien entre enfant et parent violent : comment faire autrement ?
30 Six personnalités qui questionnent les masculinités

Grand format

32 Autisme : de l'autre côté du spectre

Magazine

42 Rencontre / L'amour révolutionnaire comme antidote aux régimes autoritaires
45 Politique / Gouvernements des entités fédérées : les femmes
au second plan ?
48 Santé / Bandelettes urinaires : trop de peines pour les femmes
52 Entretien / La figure de “l'allumeuse”, un mythe pour dominer les femmes
54 L'Infusion / La galanterie : pratique désuète ou philosophie oubliée ?

En pratique

56 Mon corps, ma santé / Varices : mieux vaut prévenir que guérir
58 Nos droits / Exprimer ses dernières volontés ou comment anticiper l'après

Culture

60 À l'écran / Déconstruire les masculinités
61 Agenda
62 À livre ouvert / Irène Kaufer, le verbe fort
64 Bouquins
65 Podcast / Créatrices
66 Féministe Fiction / Eva Kavian
70 Jeu-concours
71 Une carte blanche qui s'affiche / Lucile Ourvouai[-]

L'AIGM lance la première revue de gynécologie médicale ! Publiée de façon semestrielle, La Revue de la Gynéco Med' abordera notre spécialité sous toutes ses formes au travers de différentes rubriques : Agenda, Retour sur l'actualité, Le Zoom et ses résumés d'articles scientifiques, mais également des portraits exclusifs de profils variés s'articulant autour de la santé de la femme, la gynécologie dans la culture et les loisirs, ainsi que deux fiches - Gynéco Pratique ! - dans chaque numéro.[-]

Quand on est gros·se, la majorité des consultations médicales commencent par le même rituel : " BONJOUR, ENLEVEZ VOS CHAUSSURES ET MONTEZ SUR LA BALANCE. "

Quel que soit le motif de votre visite, le seul fait de passer la porte suffit dans la grande majorité des cas, à déclencher cette injonction.
S'en suivent bien trop souvent une série de remarques, dans le meilleur des cas maladroites et infantilisantes, dans le pire, humiliantes. Alors, petit à petit, pour ne pas souffrir, pour ne pas être humilié·e ou infantilisé·e, on espace les rendez-vous.
Ne pas se faire soigner parce que l'on a peur cela porte un nom : l'évitement des soins de santé.
Et si la surmortalité des personnes grosses n'était pas seulement dues aux comorbidités, mais aussi aux discriminations et à cet évitement
des soins de santé ?
D'où vient cette grossophobie médicale institutionnalisée qui éloigne
du soin ? Comment la reconnaître ?
D'où vient ce lien implicite entre minceur et santé ?
Soigne-t-on un corps gros comme on soigne les autres corps ?
Comment prendre soin d'un corps gros si on ne sait rien
de ses spécificités ?[-]

« La grossophobie est une discrimination à la fois systémique et privée, elle vous colle à la semelle pour ne plus vous lâcher. Elle s'organise dans les rouages de nos systèmes éducatifs, dans nos décisions de santé publique, dans l'égalité de l'accès aux soins, elle nourrit les appétits capitalistes des géants industriels à hauteur de milliards d'euros chaque année. Elle se cache dans les placards cadenassés des cuisines familiales des adolescents désignés comme gourmands, elle se mêle aux violences sexistes et sexuelles, elle se tisse dans les mailles des vêtements introuvables passé une certaine taille. » Dans cet ouvrage, l'écrivaine et militante féministe Daria Marx s'attaque au sujet de la grossophobie qu'elle a contribué à faire émerger. En dix questions, elle revient sur les origines de la discrimination des gros·ses, sur l'illusion de la révolution body-positive et sur les grandes figures de la lutte contre la grossophobie. Plusieurs chapitres abordent la question médicale, qui est centrale, notamment l'accès aux soins et le business juteux de l'amaigrissement.

Daria Marx a fondé le collectif Gras Politique. Elle est l'autrice de Gros n'est pas un gros mot (Flammarion, 2018). [-]

Les « technologies de genre » conçues pour les femmes – la pilule contraceptive, le test de grossesse, l'échographie obstétricale et les plus récentes applications de suivi du cycle menstruel – ont contribué à l'émancipation des femmes en favorisant leur autodétermination reproductive et en les libérant des contraintes imposées par la nature. Mais ces dispositifs ont aussi eu des conséquences négatives : qu'il s'agisse des effets secondaires, encore peu connus, des hormones de synthèse, de la régulation forcée de la fertilité des exclues, de l'utilisation de l'échographie comme arme de propagande anti-avortement ou de la monétisation de données personnelles sensibles.
Chaque fois que la science s'est emparée du corps féminin, elle l'a réifié et neutralisé, le rendant parfois même invisible. Loin d'être de simples instruments, les outils fournis par les technologies de genre restent imprégnés de la culture patriarcale qui les a produits : derrière leurs promesses d'émancipation, ils cachent la capacité d'exercer un contrôle de plus en plus étendu sur le corps féminin. Laura Tripaldi, femme de science, journaliste et féministe, retrace l'histoire de ces innovations, analyse leurs aspects les plus controversés et nous invite à réfléchir à leur portée. Car pour enrayer le potentiel oppressif d'un processus technologique, il convient d'en étudier la profondeur historique et politique.

Laura Tripaldi est chercheure en sciences et journaliste. Elle est titulaire d'un doctorat en sciences et nanotechnologie des matériaux de l'université Milano-Bicocca.[-]

Dès la préadolescence, on peut être victime de troubles alimentaires : l'anorexie et la boulimie sont les plus fréquents d'entre eux. À travers les témoignages de jeunes gens et jeunes filles qui souffrent de ces troubles mais aussi de soignants, Maria Poblete explore les ressorts et les éléments déclencheurs des déséquilibres alimentaires, décrit les souffrances de ceux et celles qui les endurent et donne à ceux et celles qui les entourent quelques clés pour les soutenir du mieux possible. Comment on en sort, quelles sont les personnes et les structures qui peuvent aider à la guérison, quand peut-on se considérer comme guéri : le livre est un vrai guide pour aider à y parvenir. Il fournit toutes les adresses nécessaires pour affronter ces situations, et en sortir![-]

Mais le silence qui l'entoure, l'absence d'explications, souvent anxiogènes, ne permettent pas de lui donner du sens. Or ce qui se passe c'est ni plus ni moins une nouvelle étape de notre vie, la troisième, aussi précieuse que les précédentes ! Elle mérite toute notre attention. Avec les conseils avisés de femmes d'expérience et de spécialistes que nous vous proposons ici, vous apprendrez à la vivre comme un nouvel épanouissement, voire même une nouvelle liberté.[-]

Parlons Règles est un programme d'éducation menstruelle pensé et conçu par l'association Règles Élémentaires. Depuis 2015, Règles Élémentaires est l'association française de référence sur les règles.
Aujourd'hui, il faut généraliser l'éducation menstruelle. D'abord, en l'incluant dans l'éducation à la santé et à la vie affective, relationnelle et sexuelle, ensuite en l'intégrant au quotidien. Ainsi, on pourra non seulement rassurer les angoisses et le stress liés aux fausses croyances sur les règles, mais aussi favoriser l'empathie entre tous les élèves. L'éducation menstruelle est un vrai levier pour mettre fin à la précarité menstruelle des plus jeunes et permettre aux jeunes d'être sur un vrai pied d'égalité à l'école. Notre méthode pour cette généralisation : accompagner les élèves, les enseignant·es, les personnels éducatifs et les parents pour que tout le monde puisse vivre ses règles dans de bonnes conditions. En cette journée internationale des droits des filles, il est en effet plus qu'important de rappeler que les droits menstruels sont fondamentaux pour la santé, l'égalité, la dignité. Notre outil pour cette généralisation : la première plateforme dédiée à l'éducation menstruelle : Parlons Règles ! Cette plateforme inédite, gratuite, co-construite avec des élèves, enseignant·es, des infimier·es et parents - et sans publicité donne accès à de l'information vérifiée au sujet des règles.

La plateforme compte trois entrées :

Jeunes

Qui se compose essentiellement de vidéos inédites qui abordent de manière ludique des sujets tels que les premières règles, le sport, les protections périodiques… Une partie “questions les plus posées” leur permet de consulter les réponses à des questions qui reviennent souvent. Un chatbot innovant dont l'intelligence artificielle, Timi, répond aux jeunes sur les règles.

Parents

Qui est pensée comme un blog qui regroupe divers articles qui peuvent aider les parents à appréhender au mieux les questions de leurs enfants.

Relais éducatifs

Principalement constituée de ressources d'animation pour toutes les personnes au contact d'enfants dans le cadre scolaire, périscolaire, les animateur·ices, les éducateur·ices… L'éducation menstruelle, c'est à la fois des temps d'enseignement dédiés pour aborder les sujets liés aux règles avec précision, et des informations ponctuelles vérifiées, qualitatives et rassurantes, qu'on peut communiquer pour apaiser les petits stress du quotidien.[-]

Kit pédagogique à destination des professionnel.le.s pour sensibiliser et informer sur l'hygiène menstruelle

En 2022 et 2023, la Ville de Marseille s'est associée à la Ville de Dakar pour un projet co-financé par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères qui œuvre pour la santé menstruelle des jeunes filles à Marseille et Dakar. Lutter contre la précarité menstruelle par l'information, la sensibilisation et l'autonomisation des jeunes filles permet de réduire l'absentéisme et le décrochage scolaire, mais également de déconstruire les idées reçues et les tabous qui entourent le sujet des règles.

Ce projet comporte une dimension environnementale et propose des ateliers de confection de serviettes hygiéniques réutilisables, dans une démarche écoresponsable d'alternative aux protections jetables. Plusieurs associations marseillaises (Le Planning Familial 13, Coeur de Cagoles et Les Petits Débrouillards PACA) se sont joints au projet pour pouvoir proposer un kit de santé menstruelle, un outil destiné au professionnel afin d'organiser différents ateliers autour du cycle menstruel mais également de fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables.[-]

« Voici ton corps, il est à toi. Personne n'a le droit de le toucher si tu n'es pas d'accord. C'est toi le chef de ton corps. »

C'est avec ce message simple mais essentiel que s'ouvre le nouvel album de Mai Lan Chapiron. Le jeune lecteur est invité à identifier ses parties intimes, à les nommer et à les protéger. Il apprend que son corps lui appartient, qu'il en est le seul et unique maître, et qu'il a le droit de dire « NON » lorsque que son intégrité corporelle est mise en danger. Parce que personne n'a le droit de toucher le corps d'autrui sans son consentement et que cette règle fondamentale doit être inculquée dès le plus jeune âge.[-]