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- 210
Cote : F6 BEL
Pendant une heure et quart, j'ai raconté mon histoire, ce voyage au bout de la nuit dont j'ai failli ne pas revenir. Les jurés écoutaient en silence, concentrés, l'air grave. À la toute fin de mon intervention, je me suis tournée vers Rudy, qui ne manifestait aucune émotion derrière sa vitre. Bien droite, fière, je l'ai regardé longuement puis l'ai interpellé. " Tu vois, Rudy, tu étais persuadé que je ne dirais rien. Que je ne porterais jamais plainte contre toi malgré ce que tu me faisais subir. Eh bien, tu t'es trompé. "
Sept ans plus tard, je ne peux garantir l'exactitude de ces mots, seulement leur teneur. En revanche, je me souviens très précisément des trois derniers, que j'ai prononcés en fixant Rudy droit dans les yeux : " Échec et mat. " Non, il ne m'avait pas brisée. J'étais debout, pleine de vie, insoumise. [-]
Pendant une heure et quart, j'ai raconté mon histoire, ce voyage au bout de la nuit dont j'ai failli ne pas revenir. Les jurés écoutaient en silence, concentrés, l'air grave. À la toute fin de mon intervention, je me suis tournée vers Rudy, qui ne manifestait aucune émotion derrière sa vitre. Bien droite, fière, je l'ai regardé longuement puis l'ai interpellé. " Tu vois, Rudy, tu étais persuadé que je ne dirais rien. Que je ne porterais jamais ...[+]

TEMOIGNAGE ; VIOLENCE SEXUELLE ; PROCES

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- 112
Cote : F4 BRA
Adolescente, je pensais qu'à mes 30 ans, je passerais mes week-ends à faire la fête et à faire l'amour, que je vivrais des relations saines et joyeuses et que j'aurais même, peut-être, trouvé le grand amour... Aujourd'hui, j'ai 29 ans, et ce n'est pas vraiment le cas ! Ma vie est super, mais sur le plan amoureux, c'est la merde. Dans cette BD, je vais vous raconter mes dates foireux, mon célibat, mes années d'abstinence et mon rapport au sexe de meuf hétéro un peu paumée. Et pour mieux saisir la diversité des expériences, je vais aussi à la rencontre de la sexologue Claire Alquier (toujours de bon conseil) et d'autres personnes qui témoignent de leur sexualité bien différente de la mienne. Une BD qui parle de cul avec franc-parler, humour et intelligence (dixit mon éditrice), sublimée par les illustrations pétillantes de Lucymacaroni.[-]
Adolescente, je pensais qu'à mes 30 ans, je passerais mes week-ends à faire la fête et à faire l'amour, que je vivrais des relations saines et joyeuses et que j'aurais même, peut-être, trouvé le grand amour... Aujourd'hui, j'ai 29 ans, et ce n'est pas vraiment le cas ! Ma vie est super, mais sur le plan amoureux, c'est la merde. Dans cette BD, je vais vous raconter mes dates foireux, mon célibat, mes années d'abstinence et mon rapport au sexe de ...[+]

BANDE DESSINEE ; SEXUALITE ; Grossophobie ; TEMOIGNAGE ; RELATION AMOUREUSE ; CORPS

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- 240
Cote : E61 ADR
L'amour de Robinson, c'est la plus belle chose qui arrive à Joy en cette année de première. Un amour précieux quand on vit, comme elle, dans une famille où les hommes ne restent pas. De fous rires en discussions sans fin, rien ne peut compromettre ce bonheur. Jusqu'au jour où Joy apprend qu'elle est enceinte. Un bébé à 17 ans, c'est l'histoire de sa mère et de Mamika, pas la sienne. Joy sait quel choix faire : elle va avorter. Mais sans le soutien de sa famille, Joy n'est pas aussi libre qu'elle le pensait... Un roman de liberté et d'amour porté par l'écriture vibrante de Sophie Adriansen.[-]
L'amour de Robinson, c'est la plus belle chose qui arrive à Joy en cette année de première. Un amour précieux quand on vit, comme elle, dans une famille où les hommes ne restent pas. De fous rires en discussions sans fin, rien ne peut compromettre ce bonheur. Jusqu'au jour où Joy apprend qu'elle est enceinte. Un bébé à 17 ans, c'est l'histoire de sa mère et de Mamika, pas la sienne. Joy sait quel choix faire : elle va avorter. Mais sans le ...[+]

AVORTEMENT ; LITTERATURE JEUNESSE ; ADOLESCENCE ; TEMOIGNAGE ; IVG

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- 160
Cote : G10 TAM
« Un souffle tellement puissant qu'il pulvérise autant qu'il galvanise... Le goût du vitriol et de la lucidité. » Chloé Delaume

« Tu ne seras ni social justice guérillère ni caution féministe pour ligne budgétaire. »

alex~tamécylia a 37 ans. Autrice, poétexsse et performeureuse, ielle anime à Paris les ateliers d'écriture féministe Langue de Lutte dans divers lieux dont La Mutinerie et la librairie Violette and Co ; ielle a confié son manuscrit au nouvel attila par admiration pour Michelle Lapierre-Dallaire. [-]
« Un souffle tellement puissant qu'il pulvérise autant qu'il galvanise... Le goût du vitriol et de la lucidité. » Chloé Delaume

« Tu ne seras ni social justice guérillère ni caution féministe pour ligne budgétaire. »

alex~tamécylia a 37 ans. Autrice, poétexsse et performeureuse, ielle anime à Paris les ateliers d'écriture féministe Langue de Lutte dans divers lieux dont La Mutinerie et la librairie Violette and Co ; ielle a confié son ...[+]

TEMOIGNAGE ; POESIE ; LUTTE FEMINISTE ; LITTERATURE

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- 100
Cote : REMAIDES 131
« Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver ». La formule, brutale et odieuse, avait la faveur de plusieurs dignitaires nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Donald Trump et son administration semblent, aujourd'hui, remplacer, sans difficulté, le mot « culture » par celui de « science ». Ce parallélisme n'est pas outrancier lorsqu'on voit les décisions prises par la nouvelle équipe dirigeante depuis janvier. Ces décisions sont de deux ordres et visent un objectif unique : faire la guerre au savoir. La première stratégie consiste à créer une « novlangue » — un langage, imaginé par George Orwell dans son roman 1984, dont le but est l'anéantissement de la pensée, l'asservissement du peuple. « Novlangue », dont Le Monde a analysé (2 mars) avec précision les arcanes et ressorts. Cela passe par des changements de noms géographiques (Le golfe du Mexique transformé en golfe d'Amérique), un usage détourné de certains termes (les programmes publics renommés du terme générique : « fraude ») et surtout l'interdiction de l'usage de certains mots dans l'administration et la recherche. Plusieurs dizaines de mots ou expressions sont ainsi proscrites. Cela va de justice sociale à LGBT, de transgenre à inclusion, de sciences sociales à orientation sexuelle, de black à diversité, etc. La liste est interminable. Elle sidère par l'obscurantisme qu'elle véhicule. Désormais, le vocabulaire LGBT+ est interdit sur le site des CDC (Centers of Disease Control, l'agence de santé publique et de contrôle des maladies). Une façon de laisser de côté les populations clefs dans le champ de la santé publique. Est-ce une bonne idée lorsqu'on connaît l'impact du sida (pour ne parler que de celui-ci) dans ces groupes ? L'administration Trump est même allée jusqu'à interdire l'usage de « femme », « personne âgée » ou « handicapé » à l'agence américaine du médicament (FDA, Food and Drug Administration) avant de revenir en arrière. L'absurdité de la censure a sauté au visage de tout le monde, y compris de celui de celles et ceux qui en étaient à l'initiative.



Il faut comprendre cette stratégie pour ce qu'elle est : une révolution conservatrice lexicale qui mue en assaut contre la recherche. Dans un article publié le 14 mars sur le site Slate.fr, Albin Wagener, professeur en analyse de discours et communication (Institut catholique de Lille) démontre que cette politique vise à « interdire de dire pour mieux empêcher de penser ». Attaquer la langue fait « partie de l'arsenal habituel des totalitarismes », affirme le chercheur. C'est le moyen évident de « transmettre par le langage l'idéologie du pouvoir en place. » Mais pas seulement, note le chercheur, en faisant ainsi, on cherche à « utiliser des effets rhétoriques pour détourner l'attention » et « imposer une vision morale par la force ». Contrôler l'usage de certains mots dans la recherche, c'est stopper des travaux en cours et en interdire de futurs. C'est l'antinomie même de la démarche scientifique, de la curiosité, de l'inventivité. La seconde stratégie est plus coercitive : les arrêts de financements et les licenciements. Du jour au lendemain, l'administration Trump a supprimé une partie conséquente des subventions versées par l'État fédéral aux plus grandes agences scientifiques américaines. Elles étaient chargées de sélectionner et financer les projets de milliers de labos de recherches, d'universités. Sans financements, ; ce sont des projets à l'arrêt, voire annulés. La prestigieuse université John Hopkins qui mène beaucoup de recherches sur le VIH s'est vue privée de 800 millions de dollars (735 millions d'euros). Elle a mis fin à de nombreux programmes et licencié 247 chercheurs-ses aux ÉtatsUnis et près de 2000 dans 44 autres pays. Couper dans les crédits et dans les effectifs, c'est la feuille de route qui a été confiée par Trump à Elon Musk, à la tête du Doge (la commission de l'Efficacité gouvernementale). Au cœur de la cible, les instituts nationaux de santé (NIH), la FDA, les CDC qui sont pourtant responsables de la surveillance des maladies infectieuses. Quasiment toutes les grandes agences de santé et de recherche ont été contraintes de licencier près de 10 % de leurs effectifs ; parfois plus. La sinistre « purge » a démarré le 1er avril dernier. Le « plan de restructuration » de l'administration Trump prévoit la suppression de 10 000 postes à l'échelon fédéral. Des témoignages et des photos publiés sur les réseaux sociaux montrent que des employés-es ont appris brutalement leur licenciement tôt le matin par mail ou en arrivant directement sur leur lieu de travail, leur badge d'accès ayant cessé de fonctionner. La brutalité est souvent associée à l'humiliation. Selon des médias américains, plusieurs hauts responsables d'agences de recherche se sont vu proposer, ces dernières semaines, une réaffectation dans des lieux isolés, en plein milieu de l'Alaska ou de l'Oklahoma.

Bien évidemment, la contestation s'est organisée aux États-Unis (voir en page 26) et ailleurs, d'autant que la politique de Donald Trump n'affecte pas uniquement la recherche, dont celle sur les maladies infectieuses. Elle risque de mettre à bas la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme avec les arrêts « temporaires » de Pepfar (Plan américain d'urgence pour la lutte contre le sida) et de l'aide au développement américaine (Usaid) (voir en pages 50, puis 76 de ce numéro). « Ce qui se passe aux États-Unis est non seulement un signal très fort des menaces que le populisme et les régimes anti-libéraux font peser sur le fonctionnement des démocraties, c'est aussi un coup très violent porté à la liberté d'expression, à la créativité, à la recherche », expliquaient (17 mars 2024, dans Le Monde) Yasmine Belkaid, directrice générale de l'Institut Pasteur, et Bana Jabri, directrice générale de l'Institut Imagine ; toutes deux immunologistes ayant travaillé aux États-Unis. Bien sûr, le milieu de la recherche français affiche sa solidarité et son soutien, mais dans le contexte budgétaire très tendu de ce secteur, on voit mal arriver, ici, les nombreux-ses chercheurs-ses licenciés-es des institutions américaines. Et puis, il y a le contexte général du moment, en France. Une partie de la classe politique est sensible aux thèses trumpiennes (l'anti-wokisme) et à ses méthodes. Certains rêvent d'un Doge à la française. Interviewée le 7 mars par l'AFP, l'épidémiologiste Dominique Costagliola, également administratrice de AIDES, expliquait — que même s'il n'y avait pas « d'attaque délibérée » comparable en France —, « on n'est pas si loin que ça puisse se passer ici aussi », citant la diminution des crédits de recherche, les « attaques contre le “wokisme” dans les universités » ou celles contre l'Office de la biodiversité (OFB) et l'Institut national de recherche agronomique (INRAE). Et de conclure : « La science et la recherche de la vérité sont déterminantes pour notre espèce ». Qui y croit encore ?[-]
« Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver ». La formule, brutale et odieuse, avait la faveur de plusieurs dignitaires nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Donald Trump et son administration semblent, aujourd'hui, remplacer, sans difficulté, le mot « culture » par celui de « science ». Ce parallélisme n'est pas outrancier lorsqu'on voit les décisions prises par la nouvelle équipe dirigeante depuis janvier. Ces décisions sont de ...[+]

TEMOIGNAGE ; V.I.H. ; IST SIDA ; S.I.D.A. ; SEROPOSITIVITE ; DISCRIMINATION

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- 132
Cote : E20 GAU
« J'ai 37 ans et je pense que j'aurai pas d'enfant. J'ai pas dit que j'en veux pas. J'ai dit que j'en aurai pas. » Renoncer à la vie que l'on avait imaginée, au rêve d'une maison, d'un mari et d'enfants, ouvre un abîme de questions. Peut-on être femme sans avoir d'enfant ? Est-ce suffisant ? Existe-t-il un autre chemin de vie ? D'un trait de crayon hyperréaliste, Catherine Gauthier nous livre un récit intime entrecoupé de témoignages de femmes qui, comme elle, ne sont pas mères. Par choix ou par circonstance, c'est une fierté, une douleur, une conviction, un regret ou une quête d'équilibre. Un roman graphique d'une grande beauté qui nous percute en plein cœur. [-]
« J'ai 37 ans et je pense que j'aurai pas d'enfant. J'ai pas dit que j'en veux pas. J'ai dit que j'en aurai pas. » Renoncer à la vie que l'on avait imaginée, au rêve d'une maison, d'un mari et d'enfants, ouvre un abîme de questions. Peut-on être femme sans avoir d'enfant ? Est-ce suffisant ? Existe-t-il un autre chemin de vie ? D'un trait de crayon hyperréaliste, Catherine Gauthier nous livre un récit intime entrecoupé de témoignages de femmes ...[+]

BANDE DESSINEE ; Coup de coeur ; MATERNITE ; NON DESIR D'ENFANT ; ENFANT ; TEMOIGNAGE

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- 164
Cote : F32 BAR
Gabi a 26 ans. 26 années passées à masquer ce qu'elle est et ce qu'elle ressent, à se perdre dans un monde qui lui échappe. Aujourd'hui, elle tient entre ses mains un diagnostic : trouble du spectre de l'autisme. À travers lui, elle revisite sa vie. Ses luttes et son féminisme, ses joies, ses peurs et les obstacles invisibles qu'elle affronte chaque jour, encore et encore. Gabi est une femme et Gabi est autiste. Pour elle, la vie est une jungle.

LES AUTRICES Adélaïde Barat Magan (scénariste) est une autrice et militante autiste engagée dans les luttes pour la justice sociale. Par ses livres, son travail et sa présence en ligne, elle milite pour les droits des personnes marginalisées et sensibilise aux enjeux sociaux, politiques et féministes. Justine Langlois (scénariste) est une jeune autrice autiste. Elle explore différents domaines, à la croisée des droits humains et de la culture, et a choisi de s'engager à travers les mots : ceux qui dénoncent, ceux qui transportent, ceux qui apaisent. Fanny Modena (dessinatrice) est illustratrice et autrice de bande dessinée. Elle privilégie dans son travail les thématiques sociales et engagées, et crée des univers colorés où abstraction poétique et réflexion se mêlent, représentant émotions et idées de manière symbolique. [-]
Gabi a 26 ans. 26 années passées à masquer ce qu'elle est et ce qu'elle ressent, à se perdre dans un monde qui lui échappe. Aujourd'hui, elle tient entre ses mains un diagnostic : trouble du spectre de l'autisme. À travers lui, elle revisite sa vie. Ses luttes et son féminisme, ses joies, ses peurs et les obstacles invisibles qu'elle affronte chaque jour, encore et encore. Gabi est une femme et Gabi est autiste. Pour elle, la vie est une ...[+]

BANDE DESSINEE ; Coup de coeur ; HANDICAP ; autisme ; FEMME ; LUTTE FEMINISTE ; FEMINISME ; TEMOIGNAGE

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- 28
Cette brochure aborde le sujet des violences auxquelles peuvent être exposées les femmes vivant avec le VIH. Notre objectif est de vous donner des clés pour vous protéger de ces violences et d'aider celles qui ont, hélas, déjà subi des violences, à vivre le mieux possible avec ces blessures.

FEMME ; V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; VIOLENCE ; Coup de coeur

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- 248
Cote : G61 SOH
Lili Sohn s'épile depuis ses 12 ans. Systématiquement. Mollets, cuisses, maillot, aisselles, doigts de pied, sourcils, moustache. Avec un rasoir, de la crème dépilatoire ou de la cire. Elle a même pris un abonnement dans une chaîne d'institut de beauté spécialisée en épilation. Depuis ses 12 ans, elle se fait mal, vérifie, contrôle, se contraint à la discipline de l'épilation. Elle observe et juge ses consoeurs, jusqu'au jour où elle décide de s'interroger sur les raisons pour lesquelles ce poil, selon qu'il se trouve sur le corps d'une femme ou celui d'un homme est-il considéré comme dégoûtant ou comme viril. Que se passerait-il si elle décidait de se libérer de cette contrainte, en questionnant la dictature du glabre féminin ? C'est cette expérience d'un an, émaillée de références historiques et de témoignages, que retrace Lili Sohn dans cet album. Un sujet beaucoup moins anecdotique qu'on pourrait le croire ![-]
Lili Sohn s'épile depuis ses 12 ans. Systématiquement. Mollets, cuisses, maillot, aisselles, doigts de pied, sourcils, moustache. Avec un rasoir, de la crème dépilatoire ou de la cire. Elle a même pris un abonnement dans une chaîne d'institut de beauté spécialisée en épilation. Depuis ses 12 ans, elle se fait mal, vérifie, contrôle, se contraint à la discipline de l'épilation. Elle observe et juge ses consoeurs, jusqu'au jour où elle décide de ...[+]

TEMOIGNAGE ; BANDE DESSINEE ; CORPS ; IMAGE DE LA FEMME ; FEMME ; PILOSITE

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- 36
Ca parle de maltraitance infantile (violences sexuelles, physiques et psychologiques) et c'est une compilation de témoignages sous la formes de textes et dessins.

" L'idée c'est pas de faire de la "violence porn (étalage de violence gratuite)" mais de pouvoir raconter, exprimer ces histoires qui sont finalement communes mais dont on entend peu parler.

J'espère que ça pourra donner des clés de compréhension à des personnes sur leur propre histoire, faire des liens entre nous. Sortir du silence et de la honte, permettre (peut-être) à d'autres de faire ça.

Parce que des fois j'ai l'impression que ça se résume à un article dans les médias de faits divers quand un gosse est retrouvé mort, buté par ses parents ou autres responsables légaux. Sans jamais être inscrit dans un contexte social, systémique et ok, je m'attends pas à mieux des médias ; mais j'ai pas l'impression qu'on ait beaucoup de réflexions dans mes milieux non plus (squat/anarchiste/queer).Il y a un peu des trucs sur la famille, un peu des trucs sur la domination adulte, mais je n'ai jamais vu de texte ou d'analyse ou quoi sur ce sujet particulier, qui a d'autres ressorts et conséquences que juste la domination adulte sur des enfants. À part la brochure INCESTE ! (trouvable sur infokiosques.net, et merci <3) et certaines affiches sur le même sujet.[-]
Ca parle de maltraitance infantile (violences sexuelles, physiques et psychologiques) et c'est une compilation de témoignages sous la formes de textes et dessins.

" L'idée c'est pas de faire de la "violence porn (étalage de violence gratuite)" mais de pouvoir raconter, exprimer ces histoires qui sont finalement communes mais dont on entend peu parler.

J'espère que ça pourra donner des clés de compréhension à des personnes sur leur propre ...[+]

VIOLENCE ; ENFANCE ; TEMOIGNAGE

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" Impulsé en 2022, le projet «Il suffit d'écouter les femmes» vise à documenter et transmettre le vécu ordinaire de l'avortement avant l'instauration de la loi Veil en 1975 à travers 79 témoignages inédits de femmes et hommes ayant vécu ou assisté à des avortements clandestins. Ces entretiens en libre accès à partir du 21 janvier 2025 se déclinent également sous la forme d'un documentaire, d'une série de podcasts et d'un livre. "

"L'INA décline ces entretiens en plusieurs formats pour toucher un large public :
- Un documentaire réalisé par Sonia Gonzalez et raconté par l'actrice Ana Girardot diffusé sur France 5 le 14 janvier 2025 suivi d'un débat.
- Un livre de témoignages mis en récit par Léa Veinstein sera publié en coédition avec Flammarion.
- Un podcast en cinq épisodes, écrit et réalisé par Julie Auzou, sera disponible sur les plateformes de streaming.
- Des extraits contextualisés de ces témoignages seront diffusés sur l'ensemble des réseaux sociaux de l'INA.
- Une masterclass à destination du public lycéen se tiendra le 4 février 2025 au Forum des images à Paris autour des 50 ans de la loi Veil et de son combat pour la légalisation de l'IVG.
- En prolongation du documentaire, madelen, la plateforme à remonter le temps de l'INA, proposera une programmation spéciale. "[-]
" Impulsé en 2022, le projet «Il suffit d'écouter les femmes» vise à documenter et transmettre le vécu ordinaire de l'avortement avant l'instauration de la loi Veil en 1975 à travers 79 témoignages inédits de femmes et hommes ayant vécu ou assisté à des avortements clandestins. Ces entretiens en libre accès à partir du 21 janvier 2025 se déclinent également sous la forme d'un documentaire, d'une série de podcasts et d'un livre. "

"L'INA décline ...[+]

LOI VEIL ; AVORTEMENT ; TEMOIGNAGE ; AVORTEMENT CLANDESTIN ; LUTTE FEMINISTE ; HISTOIRE

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- 100
Cote : REMAIDES 130
L'info est en une de La Dépêche du Midi ; en haut de page, bien visible. L'article concerne un « événement » qui s'est déroulé à Auch (Gers). Extrait : « Un vent de panique a soufflé ces jours-ci parmi le personnel du tribunal de grande instance auscitain. Au cours du jugement d'une importante affaire de drogue qui a mobilisé le palais de justice d'Auch, durant quatre jours, (…) il s'est avéré qu'un ou deux prévenus étaient séropositifs. Du coup, tous les employés se sont sentis tout d'un coup mal dans leur peau ; craignant d'attraper le sida, ils ont exigé que les locaux soient désinfectés. » Cette réaction peut surprendre, tout comme celle du procureur qui, tout en étant « persuadé de l'inutilité de cette requête », a néanmoins choisi d'obtempérer. Il a fait appel pour cela au « laboratoire de génie sanitaire » de la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale, dont le quotidien nous dit qu'il « est parti à la chasse au virus ».

L'info date du 3 septembre 1987. De nos jours, elle dénote d'une époque où la méconnaissance était largement partagée, même si la réaction initiale du procureur démontre que les modes de transmission du VIH étaient pourtant connus de certains-es. Finalement, ce sont celles et ceux qui ont eu peur qui ont obtenu gain de cause. Cette « peur » qui arrive « tout d'un coup », frappant telle la foudre, qui brouille les repères, altère le jugement et les comportements (« mal dans leur peau » !) et conduit à demander l'absurde : ici, la désinfection d'une salle d'audience. Le plus souvent, ce ne sont pas les locaux qui trinquent, mais les personnes vivant avec le VIH elles-mêmes, victimes de préjugés, de la violence des mots et de certaines propositions. En 1987 (encore !), le grand hebdomadaire LGBT de l'époque, Gai Pied, publie, en avril, une interview de François Bachelot, représentant de Jean-Marie Le Pen sur les questions de santé et député FN. Celui qui est aussi médecin cancérologue explique : « Les sidaïques sont de véritables bombes virologiques. On ne fera pas de progrès dans la lutte contre le sida sans isoler les patients ».

C'est lui qui souffle le terme « sidatorium » à Le Pen. En mai de la même année (décidément !), Le Pen est l'invité de l'émission politique L'Heure de Vérité. Il y explique que le « sidaïque est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C'est une sorte de lépreux. » avant de se lancer dans une démonstration ignominieuse : « Je vous rappelle qu'un sidaïque hospitalisé coûte entre 500 000 et un million de francs par an et que le nombre de ceux-ci double tous les huit mois (…) dans les conditions actuelles, il y a rupture très grave de l'équilibre de la Sécurité sociale ». Inutile, ici, d'argumenter contre l'inanité de l'analyse, mais notons qu'un tel raisonnement n'aurait sans doute pas été employé concernant une autre maladie. On imagine d'ailleurs la bronca si l'extrême droite avait développé cet argumentaire à propos des cancers.

Bien sûr, la saillie sérophobe de Le Pen a suscité des protestations, mais pas autant que la violence des propos l'exigeait. C'est l'évidence (hélas !), le VIH/sida est depuis son apparition la source — persistante, depuis des décennies — de représentations péjoratives, de comportements discriminatoires. Cela se manifeste par un traitement différencié, et bien souvent dégradé des personnes vivant avec le VIH, dans tous les champs de l'existence. Vie de famille, relations amoureuses et sexuelles, emploi, droits, accès aux services et aux biens, liberté de voyage et d'installation, accès à la santé… rien n'est pareil lorsqu'on vit avec le VIH ; rien ne semble aller de soi. C'est ce dont témoignent nombre de personnes vivant avec le VIH dans ce numéro et sa déclinaison sur le site AIDES.ORG. Hier comme aujourd'hui, le VIH reste source de « malaise », voire de « peur » pour une bonne part de la société. Ces réactions, on en connaît le ressort. Elles sont le fruit d'une ignorance des modes de transmission du virus et des extraordinaires avancées dans le champ des traitements, ce qui se traduit en représentations et stéréotypes qui se repaissent de fausses croyances, qu'ils véhiculent d'ailleurs. Cet ensemble produit une stigmatisation qui envahit — à des degrés divers, qui évoluent dans le temps — tous les champs de la vie des PVVIH.

Chez nous, comme ailleurs dans le monde, la sérophobie est à la fois individuelle et collective, « d'ambiance » et structurelle, parfois inscrite dans la loi (métiers interdits, interdictions d'entrée sur le territoire ou de s'y établir, obligation à dire sa séropositivité dans certains pays, etc.). La sérophobie est une des variantes de la stigmatisation de l'autre. Elle instaure des rapports de pouvoir et de domination. Elle entretient une forme d'ascendant. Elle perpétue des discriminations et des injustices. Depuis des années, militants-es de la lutte contre le VIH/sida, chercheurs-ses en sciences humaines, juristes, personnalités politiques, agences officielles internationales travaillent à trouver des solutions pour endiguer la sérophobie. Certaines ont été mises en œuvre. De grands principes ont été formalisés ; certains depuis des décennies. « La Commission des droits de l'homme des Nations Unies a confirmé que la discrimination fondée sur une séropositivité au VIH (réelle ou présumée) est prohibée par les normes existantes relatives aux droits de l'homme », assure ainsi le Cadre conceptuel et base d'action : stigmatisation et discrimination associées au VIH/sida, établi par l'Onusida en 2002, comme le rappelle un article de référence du CRIPS Île-de-France sur la sérophobie.

Comme on le voit, comme on le sait, comme certains-es le vivent dans leur chair, la sérophobie et ses mécanismes sont un des enjeux majeurs de la vie avec le VIH, de la qualité de vie auxquelles les personnes vivant avec le VIH aspirent légitimement, de la lutte contre l'épidémie. C'est ce qui a conduit Remaides à réaliser, ces derniers mois, un numéro différent de son offre habituelle — même si chaque numéro du journal aborde le sujet. Un numéro que vous avez entre les mains, dont la quasi-totalité du contenu traite de la sérophobie sous toutes ses formes. Des témoignages inédits, des interviews d'activistes, des dossiers thématiques (sérophobie et soins, la sérophobie vue par les arts, etc.), des infos pratiques, des solutions pour en finir avec la discrimination sérophobe, des analyses, des données, etc. composent ce numéro spécial… qui sera prolongé par une série d'articles complémentaires publiés uniquement sur AIDES.ORG, à partir de février 2025. Ce numéro spécial de Remaides (papier et sa déclinaison numérique) ne clôt évidemment pas le sujet. C'est une initiative, parmi d'autres, dans un combat collectif qui reste décisif plus de 40 ans après le début de l'épidémie : tout faire contre la sérophobie ![-]
L'info est en une de La Dépêche du Midi ; en haut de page, bien visible. L'article concerne un « événement » qui s'est déroulé à Auch (Gers). Extrait : « Un vent de panique a soufflé ces jours-ci parmi le personnel du tribunal de grande instance auscitain. Au cours du jugement d'une importante affaire de drogue qui a mobilisé le palais de justice d'Auch, durant quatre jours, (…) il s'est avéré qu'un ou deux prévenus étaient séropositifs. Du ...[+]

TEMOIGNAGE ; V.I.H. ; IST SIDA ; SEROPOSITIVITE ; DISCRIMINATION

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- 98
Cote : REMAIDES 128
« La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou, lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères », appelait Emmanuel Macron, en avril 2021, dans une interview fleuve au Figaro, conçue comme un « véhicule communicationnel » de la vision sécuritaire du chef de l'État, quant à l'usage de produits. Peu importe que ce nouveau positionnement éloigne le président de l'image tempérée qu'il prétendait donner de lui sur le cannabis, lors de sa campagne pour la présidentielle de 2017. Une image qui, il est vrai, s'était vite radicalisée au fil des mois, avant le premier tour. L'interview de 2021 confirmait la radicalité du tournant, assenant des formules du genre : « On se roule un joint dans son salon et, à la fin, on alimente la plus importante des sources d'insécurité ». Des formules supposément frappées au coin du sens, destinées à marquer l'opinion publique ; qui ne craignent pas les raccourcis, les approximations, voire la caricature. En matière d'usages de produits, l'exécutif est désormais accro à la ligne dure. En témoignent les sorties des deux ministres qu'on entend le plus sur le sujet : celui de l'Intérieur et celui de la Justice.

« Rien n'est récréatif dans la drogue, tout est mortel », assène, mi-mai sur RTL, Gérald Darmanin, écho récent à cette formule lancée en 2020 : « La drogue c'est de la merde, on ne va pas légaliser cette merde ». Ces derniers mois, le ministre de l'Intérieur a expliqué à de nombreuses reprises son souhait de « harceler » les consommateurs-rices de drogues. C'est sa martingale pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Sa vision est simple : les premiers responsables de la situation seraient les personnes qui consomment, notamment celles des beaux quartiers. Ce registre martial et incantatoire, qui tient souvent de la leçon de morale (une pratique très en vogue chez les décideurs-es politiques à propos de l'usage de produits) n'est pas l'apanage du seul hôte de la place Beauvau. Son collègue de la Justice, Éric Dupont-Moretti, y cède volontiers. En mars dernier, invité de BFMTV-RMC, le Garde des Sceaux expliquait : « Celui qui fume son petit pétard le samedi, ce pétard-là, voyez, il a le goût du sang séché sur le trottoir ». Et le ministre de poursuivre : « Si les gens se tuent, si les gens trafiquent, c'est parce qu'il y a quelques bobos, quelques petits bourgeois, quelques gens qui, de façon totalement inconsciente, pensent qu'ils ont le droit de fumer du shit le samedi soir ».

À ces formules d'estrade, l'exécutif associe désormais des opérations de police et justice tapageuses. Des opérations antidrogues format XXL qui ont mobilisé plus de 20 000 gendarmes et policiers-ères, qui auraient permis 1 738 interpellations, la saisie de 150 kilos de drogues et de 2,4 millions d'euros « d'argent sale ». Le gouvernement a voulu marquer l'opinion en concentrant quelque trente-cinq opérations de police en quelques jours et en les médiatisant à outrance (l'une d'elle ayant été annoncée dans les médias… avant qu'elle ne soit lancée sur le terrain !). Le ministre de l'Intérieur a indiqué que d'autres opérations auraient lieu. Comme on le voit, l'exécutif opte pour un discours et une méthode sécuritaires. On pourrait dire qu'il est dans son rôle, même si la méthode répressive a largement montré ses failles. La France est l'un des pays européens qui sanctionne le plus les usagers-ères et, paradoxalement, le pays européen où la consommation reste la plus élevée. Bien entendu, on nous explique que si la répression était moindre, plus grave encore serait la situation. Le discours de l'exécutif entretient cette vieille lune ; oubliant qu'il ne suffit pas de hausser le ton pour produire le changement. Si la prohibition fonctionnait, cela se saurait ! L'inefficacité de cette stratégie saute aux yeux — cela ne marchait déjà pas sous Richard Nixon avec sa stratégie de « guerre totale contre les drogues illicites », pas plus avec l'adoption de la loi de 70 chez nous. Le choix délibéré de laisser la RDR dans l'angle mort du discours politique et de la stratégie face à l'usage de drogues (dites « dures ») est à la fois une erreur et une faute.

Faute car en matière d'usage de produits, il n'est jamais question de santé dans la bouche des ministres ou si peu… même chez ceux et celles dont c'est pourtant la fonction. La priorité donnée à la sécurité fait qu'on oublie celle qu'on doit aux personnes consommatrices pour éviter les sanctions judiciaires répétées dans le cas de la consommation de cannabis, pour éviter les infections au VIH ou au VHC, les abcès, les surdoses, les décès, etc. Un outil existe pourtant : la RDR. Elle est même inscrite dans la loi. Pourtant, elle peine à faire son entrée dans les prisons. Sur elle pèse toujours le poids du soupçon. Où est le discours officiel qui défend la RDR (dont l'efficacité est pourtant démontrée par la science) ? Quel-le ministre monte au front pour elle ? Pas étonnant dans ce contexte que les arbitrages soient toujours en faveur de celui qui crie le plus fort, en faveur du répressif. Pas de salle de consommation à moindre risque (on parle de halte soins addictions ou HAS, depuis 2021) à Lille parce que le ministère de l'Intérieur a fait part de sa « ferme opposition » au motif que Gérald Darmanin pense que la « drogue ne doit pas être accompagnée, mais combattue ». Mais la RDR, ce n'est pas « accompagner » la drogue, c'est faire de la santé publique ! Blocage aussi pour la salle de Marseille du fait de l'État. Résultat : il n'existe en France que deux salles (Paris et Strasbourg) depuis leur autorisation à titre expérimental en 2016, et l'expérimentation s'achève l'année prochaine. En amalgamant les sujets, en caricaturant la RDR et ses acteurs-rices, le discours officiel dominant actuel mène à l'échec et joue avec la vie des consommateurs-rices. Qui donnera le sursaut pour que décrochent les accros à la ligne dure ?[-]
« La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou, lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères », appelait Emmanuel Macron, en avril 2021, dans une interview fleuve au Figaro, conçue comme un « véhicule communicationnel » de la vision sécuritaire du chef de l'État, quant à l'usage de produits. Peu importe que ce nouveau positionnement éloigne le président de l'image tempérée ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; REDUCTION DES RISQUES ; queer ; SEROPOSITIVITE ; PRISON

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Cote : REMAIDES 127
Exclu ! « La santé n'est pas gratuite », expliquait, mi-février, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, invitée du Grand Jury (RTL, Le Figaro, Paris Première et M6), pour justifier la décision du gouvernement d'augmenter le reste à charge des consultations et le doublement des franchises médicales. Le scoop devait sans doute viser les plus étourdis-es d'entre nous : ceux et celles qui oublient que ce sont leurs contributions et cotisations sociales qui financent majoritairement notre système de santé. Catherine Vautrin en appelait même à la « citoyenneté sanitaire ». Une nouvelle formule, aux contours fumeux, dans ce style que le gouvernement affectionne tant. Ladite formule ayant sans doute pour vocation d'atténuer temporairement dans le discours public un argument particulièrement pénible, seriné depuis l'été dernier par une bonne partie de l'exécutif : l'augmentation des franchises permettrait de « responsabiliser » les Français-es. Le terme n'est pas employé par la numéro quatre du gouvernement, mais dans son intervention au Grand Jury, Catherine Vautrin a bien martelé : « Je pense que c'est important que chacun mesure qu'il y a bien un coût, et que ce coût est payé par la société toute entière ». D'accord sur cette évidence, mais, dans ce cas, pourquoi le gouvernement opte-t-il pour une mesure d'ajustement budgétaire destinée à « préserver le modèle social français » qui ne s'appuie que sur la contribution des malades. En effet, ce sont bien eux et elles qui sont exclusivement visés-es par ces mesures supplémentaires de taxation. Quelles sont-elles ?

Les franchises médicales passent au 31 mars de 50 centimes à un euro par boîte de médicaments et certains actes (kiné, radio, examen biologique) aussi, cela dans la limite d'un plafond journalier passant de deux à quatre euros. Elles passent de deux à quatre euros pour les transports sanitaires avec un plafond journalier de quatre à huit euros. L'ensemble des franchises resteront limitées à 50 euros par an, comme auparavant. Les personnes en ALD n'en sont pas exonérées. Mais le sont les mineurs-es, les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) et de l'AME (jusqu'à quand ?). De plus, un second décret devrait être pris (probablement en juin) concernant les participations forfaitaires sur les consultations dont le montant est actuellement d'un euro par consultation. Il pourrait passer — les discussions sont en cours — à deux, voire trois euros ; là-encore à concurrence de 50 euros par an et par personne. Cela signifie, a minima, que toute personne (non exonérée) devra s'acquitter (au plus haut) de 50 euros de franchises médicales auxquels s'ajoutent 50 euros de participations forfaitaires.

Cela fait beaucoup. Cela fait trop… pour ce qui n'est rien moins qu'une taxation sur la santé et donc un impôt de plus sur la maladie. On ne peut pas dire les choses autrement puisque cette taxation porte uniquement sur les actes médicaux et l'utilisation de médicaments. Cette mesure est inégalitaire et choquante, d'autant plus dans le contexte actuel : déremboursement de médicaments, inflation, augmentation des restes à charge, des dépassements d'honoraires, des tarifs des complémentaires Santé, etc. Elle tient même de la double peine : on finance par nos cotisations quand on va bien ; on paie en plus lorsqu'on est malade. On a connu plus juste comme mesure. Le gouvernement en escompte quelque 800 millions d'euros d'économie ; des économies faites sur le dos des plus faibles. Dans son argumentaire, le gouvernement va jusqu'à prétendre que le maintien du plafond annuel fixé à 50 euros (pour les franchises) serait protecteur pour les « personnes affectées par une pathologie lourde », celles en ALD. Il reprend parfois son refrain sur la « responsabilisation » des Français-es. Emmanuel Macron, lui-même, avait avancé cet argument lors de sa conférence de presse fleuve en janvier dernier : « Quand je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour leurs forfaits de téléphonie, passer de 50 centimes à un euro la boîte de médicament, ce n'est pas un crime terrible. Il faut responsabiliser ».

Ce discours ne passe pas. Quoi qu'en dise l'exécutif, ce sont bien les professionnels-les de santé qui prescrivent (examens et traitements), lorsque les Français-es trouvent un-e médecin et y ont accès. Ce discours sur la présumée responsabilité des usagers-ères du système de soins est un mélange de punition et de paternalisme. Il a d'ailleurs aujourd'hui les mêmes accents que lorsque Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, s'efforçait d'imposer cette mesure controversée et impopulaire en 2007. Elle expliquait alors : « Quelle est la personne qui ne peut pas payer quatre euros par mois sur des objectifs aussi importants ? » Le vice originel de cette réforme tient dans le fait qu'elle laisse entendre que c'est l'usager-ère qui est responsable d'une dérive financière de l'Assurance maladie. Pourtant, on ne choisit pas d'être malade. Ce sont bien les médecins qui prescrivent. Pourtant, l'usager-ère finance déjà largement le système de soins comme on l'a vu. Et malgré cela, c'est encore à lui, à elle, de faire cet effort supplémentaire. La société civile a eu beau protester depuis des mois, demander l'abandon du projet ; rien n'y a fait. Il faut dire que les malades n'ont pas de tracteurs pour se faire entendre. Dans le fond, ce choix politique illustre bien le rapport de force à l'œuvre. Il est plus facile de taxer les malades (tout en prônant une baisse des impôts et des prélèvements pour tous-tes) que de remettre en cause les pratiques médicales. Il est d'ailleurs intéressant de voir que le gouvernement manifeste de l'intérêt pour la taxe « lapins » qui vise à sanctionner financièrement les patients-es qui n'honoreraient pas un rendez-vous médical, alors qu'il est d'une mollesse coupable pour lutter contre les refus de soins dont sont victimes les patients-es. Il est vrai qu'il est toujours plus aisé et confortable d'être du côté du manche, y compris dans le champ de la santé.[-]
Exclu ! « La santé n'est pas gratuite », expliquait, mi-février, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, invitée du Grand Jury (RTL, Le Figaro, Paris Première et M6), pour justifier la décision du gouvernement d'augmenter le reste à charge des consultations et le doublement des franchises médicales. Le scoop devait sans doute viser les plus étourdis-es d'entre nous : ceux et celles qui oublient que ce sont ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; SANTE DE L'ADOLESCENT ; DROIT ; DISCRIMINATION

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- 128
Cote : E20 BOI
C'est avec sincérité que huit personnes témoignent de leur choix de rester sans enfant.

Une décision évidente ou évolutive, semée de doutes et de questionnements, contraire aux schémas culturels et souvent rejetée par le cercle familial.

À travers la pluralité des voix, on découvre d'autres réalités : la libération face aux injonctions sociétales, le faire famille autrement, l'épanouissement certain et, surtout, le non-désir d'enfant comme un chemin possible et légitime.

Laissez-vous porter par les récits sensibles et vivants d'Édith, Diane, Éthan, Patricia, Magali, Océane, Mulakozé et Ana.

Laura Boit aime faire avec sa tête et ses mains. Touche-à-tout et autodidacte, elle s'épanouit dans plusieurs domaines. Des études d'architecture à l'ouverture de son restaurant, en passant par la programmation informatique et la réalisation de podcasts, elle nourrit une passion et une curiosité insatiable pour les arts et la création au sens large ! Elle est la fondatrice du podcast MôME?, visant à libérer la parole autour du non-désir d'enfant. @mome_podcast. Illustrateurice et auteurice, Nade considère l'illustration comme un outil incontournable pour évoluer vers une société équitable et respectueuse de tous·tes. Iel crée et cocrée des projets adulte et jeunesse qui favorisent l'expression, le dialogue et la transmission autour de la justice sociale, du féminisme, de la santé physique et mentale ou encore de l'écologie. @nade_illustrations[-]
C'est avec sincérité que huit personnes témoignent de leur choix de rester sans enfant.

Une décision évidente ou évolutive, semée de doutes et de questionnements, contraire aux schémas culturels et souvent rejetée par le cercle familial.

À travers la pluralité des voix, on découvre d'autres réalités : la libération face aux injonctions sociétales, le faire famille autrement, l'épanouissement certain et, surtout, le non-désir d'enfant comme un ...[+]

BANDE DESSINEE ; MATERNITE ; ENFANT ; NON DESIR D'ENFANT ; TEMOIGNAGE

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Racines LUBIE, Lou | Delcourt 2024

Livre

- 216
Cote : G10 LUB
On n'est jamais content de ses cheveux : Rose, qui a les cheveux crépus, rêve de les avoir lisses. Pour se conformer aux normes sociales, elle sera prête à tout, quitte à gommer son identité métissée. Entre enquête de société et récit de vie, une BD riche et touchante qui parle de sexisme, de racisme, d'héritage et d'acceptation de soi.

BANDE DESSINEE ; TEMOIGNAGE ; RACISME ; CORPS ; IMAGE DE LA FEMME ; image de soi ; SEXISME ; PATRIARCAT ; SOCIOLOGIE ; Coup de coeur

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- 256
Cote : F6 CEE
Cécile Cée raconte dans une quête intime sa sortie d'amnésie traumatique et réalise qu'elle a subi l'inceste.
La culture de l'inceste est une histoire de domination ; des familles entières normalisent l'inceste par des mécanismes de silenciation inhérents à notre société.
L'inceste, c'est ça ! Tout un système.

BANDE DESSINEE ; TEMOIGNAGE ; INCESTE ; VIOLENCE ; FAMILLE ; VIOL

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- 144
Cote : F6 RIV
Marie croit que ce qu'elle a vécu avec Arthur était une histoire d'amour. Jusqu'à ce que les symptômes traumatiques de l'emprise lui fassent prendre conscience de ce qu'elle a réellement subi : la violence psychologique totale, abusive et les viols conjugaux. Après s'être abîmée, oubliée au point de se nier, elle va se battre pour reprendre le contrôle de sa vie. Elle ne se laissera plus faire.

BANDE DESSINEE ; VIOLENCE ; VIOLENCE CONJUGALE ; VIOL ; TEMOIGNAGE ; PATRIARCAT

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- 189
Cote : F6 BOU
Je ne défends plus les hommes. Leur violence, je n'en peux plus. Mais je veux vous raconter les femmes, celles qui viennent me trouver dans mon cabinet, celles qui veulent échapper à leurs oppresseurs, celles qui demandent justice. Je plaide pour elles.

Anne Bouillon est avocate à Nantes et féministe. Depuis metoo, son cabinet ne désemplit pas. Chaque jour, des victimes s'adressent à elle. Chaque jour, elle se bat pour que la justice les entende.[-]
Je ne défends plus les hommes. Leur violence, je n'en peux plus. Mais je veux vous raconter les femmes, celles qui viennent me trouver dans mon cabinet, celles qui veulent échapper à leurs oppresseurs, celles qui demandent justice. Je plaide pour elles.

Anne Bouillon est avocate à Nantes et féministe. Depuis metoo, son cabinet ne désemplit pas. Chaque jour, des victimes s'adressent à elle. Chaque jour, elle se bat pour que la justice les ...[+]

BANDE DESSINEE ; Coup de coeur ; VIOLENCE ; VIOLENCE SEXUELLE ; METOO ; JUSTICE ; TEMOIGNAGE

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- 176
Cote : F7 COS
À vingt et un ans, la maladie contraint Déborah à interrompre ses études. Confrontée à une extrême précarité, elle décide alors de devenir camgirl. Mais très vite, cette activité ne suffit pas pour survivre financièrement. Elle sort de l'écran et devient escort puis dominatrice.

Alors que la parole des travailleuses du sexe reste un angle mort de la pensée post-MeToo, Déborah Costes dit ce qui ne se raconte pas : le métier dans toute sa complexité, la honte et le tabou imposés par les regards extérieurs, les clients que cette culture du silence protège. En exorcisant les clichés et les fantasmes qui entourent la figure de la prostituée, Déborah Costes nous tend un puissant miroir où se reflètent les rapports de domination à l'œuvre dans une société patriarcale.[-]
À vingt et un ans, la maladie contraint Déborah à interrompre ses études. Confrontée à une extrême précarité, elle décide alors de devenir camgirl. Mais très vite, cette activité ne suffit pas pour survivre financièrement. Elle sort de l'écran et devient escort puis dominatrice.

Alors que la parole des travailleuses du sexe reste un angle mort de la pensée post-MeToo, Déborah Costes dit ce qui ne se raconte pas : le métier dans toute sa ...[+]

TEMOIGNAGE ; PROSTITUTION ; DISCRIMINATION ; LUTTE FEMINISTE ; PATRIARCAT

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