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Cette brochure aborde le sujet des violences auxquelles peuvent être exposées les femmes vivant avec le VIH. Notre objectif est de vous donner des clés pour vous protéger de ces violences et d'aider celles qui ont, hélas, déjà subi des violences, à vivre le mieux possible avec ces blessures.

FEMME ; V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; VIOLENCE ; Coup de coeur

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- 100
Cote : REMAIDES 130
L'info est en une de La Dépêche du Midi ; en haut de page, bien visible. L'article concerne un « événement » qui s'est déroulé à Auch (Gers). Extrait : « Un vent de panique a soufflé ces jours-ci parmi le personnel du tribunal de grande instance auscitain. Au cours du jugement d'une importante affaire de drogue qui a mobilisé le palais de justice d'Auch, durant quatre jours, (…) il s'est avéré qu'un ou deux prévenus étaient séropositifs. Du coup, tous les employés se sont sentis tout d'un coup mal dans leur peau ; craignant d'attraper le sida, ils ont exigé que les locaux soient désinfectés. » Cette réaction peut surprendre, tout comme celle du procureur qui, tout en étant « persuadé de l'inutilité de cette requête », a néanmoins choisi d'obtempérer. Il a fait appel pour cela au « laboratoire de génie sanitaire » de la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale, dont le quotidien nous dit qu'il « est parti à la chasse au virus ».

L'info date du 3 septembre 1987. De nos jours, elle dénote d'une époque où la méconnaissance était largement partagée, même si la réaction initiale du procureur démontre que les modes de transmission du VIH étaient pourtant connus de certains-es. Finalement, ce sont celles et ceux qui ont eu peur qui ont obtenu gain de cause. Cette « peur » qui arrive « tout d'un coup », frappant telle la foudre, qui brouille les repères, altère le jugement et les comportements (« mal dans leur peau » !) et conduit à demander l'absurde : ici, la désinfection d'une salle d'audience. Le plus souvent, ce ne sont pas les locaux qui trinquent, mais les personnes vivant avec le VIH elles-mêmes, victimes de préjugés, de la violence des mots et de certaines propositions. En 1987 (encore !), le grand hebdomadaire LGBT de l'époque, Gai Pied, publie, en avril, une interview de François Bachelot, représentant de Jean-Marie Le Pen sur les questions de santé et député FN. Celui qui est aussi médecin cancérologue explique : « Les sidaïques sont de véritables bombes virologiques. On ne fera pas de progrès dans la lutte contre le sida sans isoler les patients ».

C'est lui qui souffle le terme « sidatorium » à Le Pen. En mai de la même année (décidément !), Le Pen est l'invité de l'émission politique L'Heure de Vérité. Il y explique que le « sidaïque est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C'est une sorte de lépreux. » avant de se lancer dans une démonstration ignominieuse : « Je vous rappelle qu'un sidaïque hospitalisé coûte entre 500 000 et un million de francs par an et que le nombre de ceux-ci double tous les huit mois (…) dans les conditions actuelles, il y a rupture très grave de l'équilibre de la Sécurité sociale ». Inutile, ici, d'argumenter contre l'inanité de l'analyse, mais notons qu'un tel raisonnement n'aurait sans doute pas été employé concernant une autre maladie. On imagine d'ailleurs la bronca si l'extrême droite avait développé cet argumentaire à propos des cancers.

Bien sûr, la saillie sérophobe de Le Pen a suscité des protestations, mais pas autant que la violence des propos l'exigeait. C'est l'évidence (hélas !), le VIH/sida est depuis son apparition la source — persistante, depuis des décennies — de représentations péjoratives, de comportements discriminatoires. Cela se manifeste par un traitement différencié, et bien souvent dégradé des personnes vivant avec le VIH, dans tous les champs de l'existence. Vie de famille, relations amoureuses et sexuelles, emploi, droits, accès aux services et aux biens, liberté de voyage et d'installation, accès à la santé… rien n'est pareil lorsqu'on vit avec le VIH ; rien ne semble aller de soi. C'est ce dont témoignent nombre de personnes vivant avec le VIH dans ce numéro et sa déclinaison sur le site AIDES.ORG. Hier comme aujourd'hui, le VIH reste source de « malaise », voire de « peur » pour une bonne part de la société. Ces réactions, on en connaît le ressort. Elles sont le fruit d'une ignorance des modes de transmission du virus et des extraordinaires avancées dans le champ des traitements, ce qui se traduit en représentations et stéréotypes qui se repaissent de fausses croyances, qu'ils véhiculent d'ailleurs. Cet ensemble produit une stigmatisation qui envahit — à des degrés divers, qui évoluent dans le temps — tous les champs de la vie des PVVIH.

Chez nous, comme ailleurs dans le monde, la sérophobie est à la fois individuelle et collective, « d'ambiance » et structurelle, parfois inscrite dans la loi (métiers interdits, interdictions d'entrée sur le territoire ou de s'y établir, obligation à dire sa séropositivité dans certains pays, etc.). La sérophobie est une des variantes de la stigmatisation de l'autre. Elle instaure des rapports de pouvoir et de domination. Elle entretient une forme d'ascendant. Elle perpétue des discriminations et des injustices. Depuis des années, militants-es de la lutte contre le VIH/sida, chercheurs-ses en sciences humaines, juristes, personnalités politiques, agences officielles internationales travaillent à trouver des solutions pour endiguer la sérophobie. Certaines ont été mises en œuvre. De grands principes ont été formalisés ; certains depuis des décennies. « La Commission des droits de l'homme des Nations Unies a confirmé que la discrimination fondée sur une séropositivité au VIH (réelle ou présumée) est prohibée par les normes existantes relatives aux droits de l'homme », assure ainsi le Cadre conceptuel et base d'action : stigmatisation et discrimination associées au VIH/sida, établi par l'Onusida en 2002, comme le rappelle un article de référence du CRIPS Île-de-France sur la sérophobie.

Comme on le voit, comme on le sait, comme certains-es le vivent dans leur chair, la sérophobie et ses mécanismes sont un des enjeux majeurs de la vie avec le VIH, de la qualité de vie auxquelles les personnes vivant avec le VIH aspirent légitimement, de la lutte contre l'épidémie. C'est ce qui a conduit Remaides à réaliser, ces derniers mois, un numéro différent de son offre habituelle — même si chaque numéro du journal aborde le sujet. Un numéro que vous avez entre les mains, dont la quasi-totalité du contenu traite de la sérophobie sous toutes ses formes. Des témoignages inédits, des interviews d'activistes, des dossiers thématiques (sérophobie et soins, la sérophobie vue par les arts, etc.), des infos pratiques, des solutions pour en finir avec la discrimination sérophobe, des analyses, des données, etc. composent ce numéro spécial… qui sera prolongé par une série d'articles complémentaires publiés uniquement sur AIDES.ORG, à partir de février 2025. Ce numéro spécial de Remaides (papier et sa déclinaison numérique) ne clôt évidemment pas le sujet. C'est une initiative, parmi d'autres, dans un combat collectif qui reste décisif plus de 40 ans après le début de l'épidémie : tout faire contre la sérophobie ![-]
L'info est en une de La Dépêche du Midi ; en haut de page, bien visible. L'article concerne un « événement » qui s'est déroulé à Auch (Gers). Extrait : « Un vent de panique a soufflé ces jours-ci parmi le personnel du tribunal de grande instance auscitain. Au cours du jugement d'une importante affaire de drogue qui a mobilisé le palais de justice d'Auch, durant quatre jours, (…) il s'est avéré qu'un ou deux prévenus étaient séropositifs. Du ...[+]

TEMOIGNAGE ; V.I.H. ; IST SIDA ; SEROPOSITIVITE ; DISCRIMINATION

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Santé publique France produit chaque année, en amont de la « Journée mondiale de lutte contre le
sida », des indicateurs actualisés permettant de décrire la situation épidémiologique de l'infection
par le VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes en France. Ces
indicateurs sont issus de différents systèmes de surveillance auxquels participent biologistes et
cliniciens, sur une base obligatoire ou volontaire, ainsi que du système national des données de
santé (SNDS) géré par l'assurance maladie. A partir des indicateurs de surveillance, ont été estimés
d'autres indicateurs clés pour le suivi de l'épidémie à VIH : l'incidence (nombre de nouvelles
contaminations), le nombre de personnes méconnaissant leur séropositivité, ainsi que les délais au
diagnostic.[-]
Santé publique France produit chaque année, en amont de la « Journée mondiale de lutte contre le
sida », des indicateurs actualisés permettant de décrire la situation épidémiologique de l'infection
par le VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes en France. Ces
indicateurs sont issus de différents systèmes de surveillance auxquels participent biologistes et
cliniciens, sur une base obligatoire ou volontaire, ainsi que ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; I.S.T. ; ENQUETE / STATISTIQUE

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Cote : REMAIDES 128
« La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou, lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères », appelait Emmanuel Macron, en avril 2021, dans une interview fleuve au Figaro, conçue comme un « véhicule communicationnel » de la vision sécuritaire du chef de l'État, quant à l'usage de produits. Peu importe que ce nouveau positionnement éloigne le président de l'image tempérée qu'il prétendait donner de lui sur le cannabis, lors de sa campagne pour la présidentielle de 2017. Une image qui, il est vrai, s'était vite radicalisée au fil des mois, avant le premier tour. L'interview de 2021 confirmait la radicalité du tournant, assenant des formules du genre : « On se roule un joint dans son salon et, à la fin, on alimente la plus importante des sources d'insécurité ». Des formules supposément frappées au coin du sens, destinées à marquer l'opinion publique ; qui ne craignent pas les raccourcis, les approximations, voire la caricature. En matière d'usages de produits, l'exécutif est désormais accro à la ligne dure. En témoignent les sorties des deux ministres qu'on entend le plus sur le sujet : celui de l'Intérieur et celui de la Justice.

« Rien n'est récréatif dans la drogue, tout est mortel », assène, mi-mai sur RTL, Gérald Darmanin, écho récent à cette formule lancée en 2020 : « La drogue c'est de la merde, on ne va pas légaliser cette merde ». Ces derniers mois, le ministre de l'Intérieur a expliqué à de nombreuses reprises son souhait de « harceler » les consommateurs-rices de drogues. C'est sa martingale pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Sa vision est simple : les premiers responsables de la situation seraient les personnes qui consomment, notamment celles des beaux quartiers. Ce registre martial et incantatoire, qui tient souvent de la leçon de morale (une pratique très en vogue chez les décideurs-es politiques à propos de l'usage de produits) n'est pas l'apanage du seul hôte de la place Beauvau. Son collègue de la Justice, Éric Dupont-Moretti, y cède volontiers. En mars dernier, invité de BFMTV-RMC, le Garde des Sceaux expliquait : « Celui qui fume son petit pétard le samedi, ce pétard-là, voyez, il a le goût du sang séché sur le trottoir ». Et le ministre de poursuivre : « Si les gens se tuent, si les gens trafiquent, c'est parce qu'il y a quelques bobos, quelques petits bourgeois, quelques gens qui, de façon totalement inconsciente, pensent qu'ils ont le droit de fumer du shit le samedi soir ».

À ces formules d'estrade, l'exécutif associe désormais des opérations de police et justice tapageuses. Des opérations antidrogues format XXL qui ont mobilisé plus de 20 000 gendarmes et policiers-ères, qui auraient permis 1 738 interpellations, la saisie de 150 kilos de drogues et de 2,4 millions d'euros « d'argent sale ». Le gouvernement a voulu marquer l'opinion en concentrant quelque trente-cinq opérations de police en quelques jours et en les médiatisant à outrance (l'une d'elle ayant été annoncée dans les médias… avant qu'elle ne soit lancée sur le terrain !). Le ministre de l'Intérieur a indiqué que d'autres opérations auraient lieu. Comme on le voit, l'exécutif opte pour un discours et une méthode sécuritaires. On pourrait dire qu'il est dans son rôle, même si la méthode répressive a largement montré ses failles. La France est l'un des pays européens qui sanctionne le plus les usagers-ères et, paradoxalement, le pays européen où la consommation reste la plus élevée. Bien entendu, on nous explique que si la répression était moindre, plus grave encore serait la situation. Le discours de l'exécutif entretient cette vieille lune ; oubliant qu'il ne suffit pas de hausser le ton pour produire le changement. Si la prohibition fonctionnait, cela se saurait ! L'inefficacité de cette stratégie saute aux yeux — cela ne marchait déjà pas sous Richard Nixon avec sa stratégie de « guerre totale contre les drogues illicites », pas plus avec l'adoption de la loi de 70 chez nous. Le choix délibéré de laisser la RDR dans l'angle mort du discours politique et de la stratégie face à l'usage de drogues (dites « dures ») est à la fois une erreur et une faute.

Faute car en matière d'usage de produits, il n'est jamais question de santé dans la bouche des ministres ou si peu… même chez ceux et celles dont c'est pourtant la fonction. La priorité donnée à la sécurité fait qu'on oublie celle qu'on doit aux personnes consommatrices pour éviter les sanctions judiciaires répétées dans le cas de la consommation de cannabis, pour éviter les infections au VIH ou au VHC, les abcès, les surdoses, les décès, etc. Un outil existe pourtant : la RDR. Elle est même inscrite dans la loi. Pourtant, elle peine à faire son entrée dans les prisons. Sur elle pèse toujours le poids du soupçon. Où est le discours officiel qui défend la RDR (dont l'efficacité est pourtant démontrée par la science) ? Quel-le ministre monte au front pour elle ? Pas étonnant dans ce contexte que les arbitrages soient toujours en faveur de celui qui crie le plus fort, en faveur du répressif. Pas de salle de consommation à moindre risque (on parle de halte soins addictions ou HAS, depuis 2021) à Lille parce que le ministère de l'Intérieur a fait part de sa « ferme opposition » au motif que Gérald Darmanin pense que la « drogue ne doit pas être accompagnée, mais combattue ». Mais la RDR, ce n'est pas « accompagner » la drogue, c'est faire de la santé publique ! Blocage aussi pour la salle de Marseille du fait de l'État. Résultat : il n'existe en France que deux salles (Paris et Strasbourg) depuis leur autorisation à titre expérimental en 2016, et l'expérimentation s'achève l'année prochaine. En amalgamant les sujets, en caricaturant la RDR et ses acteurs-rices, le discours officiel dominant actuel mène à l'échec et joue avec la vie des consommateurs-rices. Qui donnera le sursaut pour que décrochent les accros à la ligne dure ?[-]
« La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou, lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères », appelait Emmanuel Macron, en avril 2021, dans une interview fleuve au Figaro, conçue comme un « véhicule communicationnel » de la vision sécuritaire du chef de l'État, quant à l'usage de produits. Peu importe que ce nouveau positionnement éloigne le président de l'image tempérée ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; REDUCTION DES RISQUES ; queer ; SEROPOSITIVITE ; PRISON

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Cote : REMAIDES 127
Exclu ! « La santé n'est pas gratuite », expliquait, mi-février, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, invitée du Grand Jury (RTL, Le Figaro, Paris Première et M6), pour justifier la décision du gouvernement d'augmenter le reste à charge des consultations et le doublement des franchises médicales. Le scoop devait sans doute viser les plus étourdis-es d'entre nous : ceux et celles qui oublient que ce sont leurs contributions et cotisations sociales qui financent majoritairement notre système de santé. Catherine Vautrin en appelait même à la « citoyenneté sanitaire ». Une nouvelle formule, aux contours fumeux, dans ce style que le gouvernement affectionne tant. Ladite formule ayant sans doute pour vocation d'atténuer temporairement dans le discours public un argument particulièrement pénible, seriné depuis l'été dernier par une bonne partie de l'exécutif : l'augmentation des franchises permettrait de « responsabiliser » les Français-es. Le terme n'est pas employé par la numéro quatre du gouvernement, mais dans son intervention au Grand Jury, Catherine Vautrin a bien martelé : « Je pense que c'est important que chacun mesure qu'il y a bien un coût, et que ce coût est payé par la société toute entière ». D'accord sur cette évidence, mais, dans ce cas, pourquoi le gouvernement opte-t-il pour une mesure d'ajustement budgétaire destinée à « préserver le modèle social français » qui ne s'appuie que sur la contribution des malades. En effet, ce sont bien eux et elles qui sont exclusivement visés-es par ces mesures supplémentaires de taxation. Quelles sont-elles ?

Les franchises médicales passent au 31 mars de 50 centimes à un euro par boîte de médicaments et certains actes (kiné, radio, examen biologique) aussi, cela dans la limite d'un plafond journalier passant de deux à quatre euros. Elles passent de deux à quatre euros pour les transports sanitaires avec un plafond journalier de quatre à huit euros. L'ensemble des franchises resteront limitées à 50 euros par an, comme auparavant. Les personnes en ALD n'en sont pas exonérées. Mais le sont les mineurs-es, les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) et de l'AME (jusqu'à quand ?). De plus, un second décret devrait être pris (probablement en juin) concernant les participations forfaitaires sur les consultations dont le montant est actuellement d'un euro par consultation. Il pourrait passer — les discussions sont en cours — à deux, voire trois euros ; là-encore à concurrence de 50 euros par an et par personne. Cela signifie, a minima, que toute personne (non exonérée) devra s'acquitter (au plus haut) de 50 euros de franchises médicales auxquels s'ajoutent 50 euros de participations forfaitaires.

Cela fait beaucoup. Cela fait trop… pour ce qui n'est rien moins qu'une taxation sur la santé et donc un impôt de plus sur la maladie. On ne peut pas dire les choses autrement puisque cette taxation porte uniquement sur les actes médicaux et l'utilisation de médicaments. Cette mesure est inégalitaire et choquante, d'autant plus dans le contexte actuel : déremboursement de médicaments, inflation, augmentation des restes à charge, des dépassements d'honoraires, des tarifs des complémentaires Santé, etc. Elle tient même de la double peine : on finance par nos cotisations quand on va bien ; on paie en plus lorsqu'on est malade. On a connu plus juste comme mesure. Le gouvernement en escompte quelque 800 millions d'euros d'économie ; des économies faites sur le dos des plus faibles. Dans son argumentaire, le gouvernement va jusqu'à prétendre que le maintien du plafond annuel fixé à 50 euros (pour les franchises) serait protecteur pour les « personnes affectées par une pathologie lourde », celles en ALD. Il reprend parfois son refrain sur la « responsabilisation » des Français-es. Emmanuel Macron, lui-même, avait avancé cet argument lors de sa conférence de presse fleuve en janvier dernier : « Quand je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour leurs forfaits de téléphonie, passer de 50 centimes à un euro la boîte de médicament, ce n'est pas un crime terrible. Il faut responsabiliser ».

Ce discours ne passe pas. Quoi qu'en dise l'exécutif, ce sont bien les professionnels-les de santé qui prescrivent (examens et traitements), lorsque les Français-es trouvent un-e médecin et y ont accès. Ce discours sur la présumée responsabilité des usagers-ères du système de soins est un mélange de punition et de paternalisme. Il a d'ailleurs aujourd'hui les mêmes accents que lorsque Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, s'efforçait d'imposer cette mesure controversée et impopulaire en 2007. Elle expliquait alors : « Quelle est la personne qui ne peut pas payer quatre euros par mois sur des objectifs aussi importants ? » Le vice originel de cette réforme tient dans le fait qu'elle laisse entendre que c'est l'usager-ère qui est responsable d'une dérive financière de l'Assurance maladie. Pourtant, on ne choisit pas d'être malade. Ce sont bien les médecins qui prescrivent. Pourtant, l'usager-ère finance déjà largement le système de soins comme on l'a vu. Et malgré cela, c'est encore à lui, à elle, de faire cet effort supplémentaire. La société civile a eu beau protester depuis des mois, demander l'abandon du projet ; rien n'y a fait. Il faut dire que les malades n'ont pas de tracteurs pour se faire entendre. Dans le fond, ce choix politique illustre bien le rapport de force à l'œuvre. Il est plus facile de taxer les malades (tout en prônant une baisse des impôts et des prélèvements pour tous-tes) que de remettre en cause les pratiques médicales. Il est d'ailleurs intéressant de voir que le gouvernement manifeste de l'intérêt pour la taxe « lapins » qui vise à sanctionner financièrement les patients-es qui n'honoreraient pas un rendez-vous médical, alors qu'il est d'une mollesse coupable pour lutter contre les refus de soins dont sont victimes les patients-es. Il est vrai qu'il est toujours plus aisé et confortable d'être du côté du manche, y compris dans le champ de la santé.[-]
Exclu ! « La santé n'est pas gratuite », expliquait, mi-février, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, invitée du Grand Jury (RTL, Le Figaro, Paris Première et M6), pour justifier la décision du gouvernement d'augmenter le reste à charge des consultations et le doublement des franchises médicales. Le scoop devait sans doute viser les plus étourdis-es d'entre nous : ceux et celles qui oublient que ce sont ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; SANTE DE L'ADOLESCENT ; DROIT ; DISCRIMINATION

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- 64
A la Réunion, certaines substances psychoactives font parties « du mode de vie et de la culture », comme par exemple la bière ou le Zamal. Ces dernières années, de nouvelles substances psychoactives illicites font leur apparition dans les consommations réunionnaises. Ces différents produits peuvent impacter la santé sexuelle. Cet écrit professionnel fait le lien entre prise de substances, plaisir sexuel, prise de risque et accompagnement d'une conseillère conjugale et familiale. Il détaille les produits de consommation, apporte un éclaircissement sur les sexualités, sur les moyens de protection, les différentes Infections Sexuellement
Transmissibles et les violences sexuelles. Mais il met également en avant les résultats d'un questionnaire pour lequel 47 personnes réunionnaises ont répondu afin d'apporter des réponses aux hypothèses posées.[-]
A la Réunion, certaines substances psychoactives font parties « du mode de vie et de la culture », comme par exemple la bière ou le Zamal. Ces dernières années, de nouvelles substances psychoactives illicites font leur apparition dans les consommations réunionnaises. Ces différents produits peuvent impacter la santé sexuelle. Cet écrit professionnel fait le lien entre prise de substances, plaisir sexuel, prise de risque et accompagnement d'une ...[+]

REUNION (ILE) ; DROGUE ; SEXUALITE ; chemsex ; CONSEIL CONJUGAL ET FAMILIAL ; IST SIDA ; REDUCTION DES RISQUES

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- 31
Ce guide a pour objectif d'informer et d'accompagner les personnes migrantes dans leurs démarches d'accès à la santé et aux droits en France. Il offre des informations claires et accessibles sur le VIH/sida, les autres IST et les ressources disponibles.

MIGRATION ; SANTE ; DROIT ; DISCRIMINATION ; V.I.H. ; IST SIDA

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- 98
Cote : REMAIDES 129
La dissolution à l'issue des élections européennes, le 9 juin, voulue par le chef de l'État, et le timing express de la dernière campagne des législatives (trois semaines !) ont eu pour conséquence de radicaliser, davantage encore, les propositions programmatiques des partis et de renforcer les tensions politiques, à l'œuvre depuis des mois. Dès le résultat du premier tour des législatives (30 juin), il est apparu que le programme discriminatoire, y compris dans le champ de la santé, de l'extrême droite avait le vent en poupe. Ce fut pour beaucoup une surprise, un choc ! Au second tour, un front républicain a joué son rôle, empêchant l'extrême droite d'arriver au pouvoir. Significativement, une bonne part de la société civile — particulièrement celle qui défend les droits des minorités, qui œuvre à l'égalité pour tous et toutes et à un accès universel à la santé — a contribué à la mobilisation de ce front républicain, dont l'objectif prioritaire était de faire barrage à l'extrême droite et à son projet politique. Pour la première fois, des associations, en nombre, ont pris ouvertement position dans le cadre de ces élections pour faire barrage à un projet qui, bien qu'il prétende le contraire, se situe « hors de la démocratie et de la République », comme le rappelait alors Camille Spire, présidente de AIDES.

Pourquoi un tel engagement ? Sans doute parce que le péril est désormais imminent. Si l'association est bien a-partisane (c'est-à-dire qu'elle ne « roule » pour aucun parti), elle n'en est pas pour autant a-politique. L'association, elle-même, fait de la politique dans le sens où elle agit par des actions (santé, égalité des droits, lutte contre les discriminations, etc.), sur l'équilibre, le fonctionnement, le développement de notre société et qu'elle a pour ambition de contribuer à la transformation sociale au bénéfice de chacune et chacun. « Depuis quarante ans, AIDES est engagée dans la lutte contre l'épidémie de VIH qui repose sur la défense des droits des personnes discriminées et stigmatisées, en premier lieu les personnes vivant avec le VIH et toutes les personnes appartenant aux groupes les plus exposés : les homosexuels masculins, les personnes étrangères, les personnes usagères de drogues, les personnes détenues, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes trans », rappelait Camille Spire dans le contexte électoral d'alors ; soulignant que les combats de AIDES, tout comme les principes et les valeurs qui les sous-tendent, ont permis des avancées favorables à l'ensemble de la société française, bien au-delà des personnes concernées par l'épidémie de VIH. On peut citer l'échange de seringues, les lois sur les droits des malades, les appartements de coordination thérapeutique, les centres d'accueil pour les personnes consommatrices de drogues, l'aide médicale de l'État, etc. Ces combats (gagnés) ont bel et bien profité à l'ensemble de la société, confortant une vision égalitaire, un souci de tous et toutes ; soit l'exact opposé de ce qui est proposé, aujourd'hui comme hier, par l'extrême droite.

Le front républicain de ces derniers mois ne doit pas faire oublier que les élections récentes ont constitué une nouvelle étape dans la « normalisation » de l'extrême droite et son avancée vers le pouvoir. Une banalisation poussée désormais si loin que certains médias n'utilisent plus le terme d'extrême droite, mais parlent désormais de « droite patriotique » ou de « droite nationale ». Cette banalisation n'est évidemment pas la résultante des seuls choix éditoriaux. Elle est le produit de facteurs multiples. Ainsi, des alliances politiques ont contribué à brouiller le paysage politique et ont installé une certaine porosité entre la droite républicaine et l'extrême droite. Le phénomène n'est pas nouveau, mais a franchi, ces dernières semaines, un cap. Au plus haut niveau de l'État aussi, le choix des stratégies, comme des mots, a contribué à cette banalisation. En renvoyant l'extrême droite à son supposé pendant d'extrême gauche (la fameuse théorie des deux blocs), des élites politiques établissent dans les discours, et probablement dans les têtes une équivalence, mensongère, entre les deux. En laissant prospérer, y compris au sein du gouvernement des attaques contre les « ravages du wokisme » ; en ironisant sur les revendications « complètement ubuesques » des personnes trans ; en expliquant que le programme d'un de ses adversaires politiques est un « programme totalement immigrationniste »… Quels messages le président de la République envoie-t-il ? Son opposition à la dénonciation des injustices et des discriminations subies par les minorités ; son incompréhension de revendications légitimes, son goût pour les formules d'extrême droite des années 90. Après tout, on doit à Le Pen père et à Bruno Mégret le terme « immigrationniste », un mot détestable pour « dénigrer le consensus d'accueil des étrangers et suggérer l'idée d'une conspiration des élites pour faire venir une main d'œuvre immigrée », comme l'analysait la sémiologue Cécile Alduy dans Télérama, le 12 juillet dernier.

On l'a vu avec les dernières élections, l'immigration est une obsession de l'extrême-droite. Elle serait la cause de tous les maux et sa fin, celle de tous les problèmes, y compris ceux que connait le champ de la santé. C'est inquiétant que l'extrême droite ait toujours pensé de la sorte. C'est dramatique que cette « idée » ait fait école, qu'elle ait prospéré dans des partis, des médias, l'opinion publique, certaines élites intellectuelles. Désormais, plus rare est le contre-discours : celui qui démontre l'inanité de ce raisonnement à la fois discriminatoire et profondément antirépublicain. Il y a d'ailleurs une certaine amertume à voir que des personnalités et des formations politiques qui se rêvaient rempart à l'extrême droite en deviennent le marchepied. Bien sûr, cette fois-ci encore, l'extrême droite a échoué aux portes du pouvoir, au grand soulagement d'une bonne part de l'opinion publique et de la société civile : celle pour qui la devise républicaine a encore tout son sens. Mais combien de temps cette digue républicaine va-t-elle encore tenir ? Combien de temps ce péril va-t-il être tenu éloigné de Matignon et de l'Élysée ?

Dans le champ de la santé qui est le nôtre, mais plus largement dans celui des libertés publiques, de l'égalité (d'accès, de traitement, etc.), des droits des minorités, les motifs de préoccupation étaient réels, forts. Ils le sont toujours. Une fois encore, nous avons senti le vent du boulet. Désormais, à chaque élection, celui-ci passe de plus en plus près. Des commentateurs-rices ont parfois ironisé sur l'impréparation de l'extrême droite. Mais nous, étions-nous préparés-es à faire face à ce qui aurait pu arriver en cas de victoire de l'extrême droite ? Il suffit de lire son programme pour en comprendre les implications. Il suffit de regarder partout où l'extrême droite avance ses pions illibéraux contre la société civile et la solidarité pour en saisir les ravages. Il est encore temps de se préparer. In extremis.[-]
La dissolution à l'issue des élections européennes, le 9 juin, voulue par le chef de l'État, et le timing express de la dernière campagne des législatives (trois semaines !) ont eu pour conséquence de radicaliser, davantage encore, les propositions programmatiques des partis et de renforcer les tensions politiques, à l'œuvre depuis des mois. Dès le résultat du premier tour des législatives (30 juin), il est apparu que le programme discr...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; DISCRIMINATION

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Bibliographie du Centre de doc du Planning à l'occasion du 1er décembre 2023 - https://documentation.planning-familial.org/Record.htm?idlist=2&record=19151249124919794219

Guide Le Planning familial, Qu'est-ce qu'une communication inclusive ? https://documentation.planning-familial.org/GED_SKH/190836891801/Qu_est-ce_qu_une_communication_inclusive_Le_Planning_familial.pdf

INvihSIBLES. Trajectoires de femmes séropositives / FARGNOLI Vanessa.- Antipodes (Edition), Suisse, mars 2021- https://documentation.planning-familial.org/Record.htm?idlist=229&record=19153370124919715529

Médecins du monde, Santé sexuelle et reproductive des femmes en situation de précarité, 2018/2019 - https://medecinsdumonde.be/system/files/publications/downloads/Rapport%20SSR%20-%20Version%20finale.pdf

ADSP n°96, septembre 2016, Comment améliorer les parcours de soins des publics « précaires » ? Le point de vue des usagers – https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger%3FNomFichier%3Dad960408.pdf&ved=2ahUKEwiJo7Td69GIAxV5Q6QEHfDvHNwQFnoECBIQAQ&usg=AOvVaw0dghTDn03EQ-plvH4CKBKQ

Enquête Convergences- Migrations, Armelle Andro, 2021, Parcours de combattantes : enquêter sur la santé des femmes migrantes précaires en France - https://mediaserver.unige.ch/play/124568

Association Ikambere, brochure “Femmes, violences et VIH : une réalité étouffée” https://documentation.planning-familial.org/Record.htm?idlist=2&record=19154293124919724759[-]
Bibliographie du Centre de doc du Planning à l'occasion du 1er décembre 2023 - https://documentation.planning-familial.org/Record.htm?idlist=2&record=19151249124919794219

Guide Le Planning familial, Qu'est-ce qu'une communication inclusive ? https://documentation.planning-familial.org/GED_SKH/190836891801/Qu_est-ce_qu_une_communication_inclusive_Le_Planning_familial.pdf

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IST SIDA ; I.S.T. ; V.I.H. ; IST SIDA

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- 12
À l'occasion de ses 40 ans en 2024, AIDES a commandé une étude auprès de l'Ifop afin de mieux comprendre comment le rapport des Français-es au VIH/sida et aux personnes séropositives a évolué ces dernières décennies.
En 2024, l'épidémie de VIH/sida en France est contenue mais pas encore vaincue (200 000 personnes vivent aujourd'hui avec le VIH, dont 24 000 qui l'ignorent). Grâce aux avancées thérapeutiques, les personnes séropositives, sous traitement, ont désormais une espérance de vie similaire aux personnes séronégatives et ne transmettent plus le VIH, même lors d'un rapport sexuel non protégé par un préservatif. [-]
À l'occasion de ses 40 ans en 2024, AIDES a commandé une étude auprès de l'Ifop afin de mieux comprendre comment le rapport des Français-es au VIH/sida et aux personnes séropositives a évolué ces dernières décennies.
En 2024, l'épidémie de VIH/sida en France est contenue mais pas encore vaincue (200 000 personnes vivent aujourd'hui avec le VIH, dont 24 000 qui l'ignorent). Grâce aux avancées thérapeutiques, les personnes séropositives, sous ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; ASSOCIATION ; SEROPOSITIVITE

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Inspiré du jeu télévisé le "Maillon Faible", ce jeu porte sur les IST et le VIH/sida.
Il se joue en trois manches.

I.S.T. ; IST SIDA ; OUTIL PEDAGOGIQUE

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Actions Traitements est une association de patients, agréée pour représenter les usagers du système de santé. Créée en 1991 à l'initiative de personnes vivant avec le VIH, elle a pour but d'informer, d'accompagner, de soutenir et de défendre les droits des personnes vivant avec l'infection à VIH, les virus de l'hépatite, la tuberculose, les pathologies associées et les infections sexuellement transmissibles. Elle mène également des actions de prévention, notamment auprès de personnes exposées.[-]
Actions Traitements est une association de patients, agréée pour représenter les usagers du système de santé. Créée en 1991 à l'initiative de personnes vivant avec le VIH, elle a pour but d'informer, d'accompagner, de soutenir et de défendre les droits des personnes vivant avec l'infection à VIH, les virus de l'hépatite, la tuberculose, les pathologies associées et les infections sexuellement transmissibles. Elle mène également des actions de ...[+]

IST SIDA ; V.I.H. ; INFORMATION ; OUTIL PEDAGOGIQUE ; SANTE ; MALADIE

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Le Journal du Sida | Journal du SIDA (Le) 2024 H

Site internet

Publication historique de la lutte contre le VIH/Sida, le premier numéro du Journal du Sida est paru en décembre 1988. Le magazine n'a pas échappé aux difficultés rencontrées par les titres de presse écrite. En 2013, Le Journal du Sida a cessé de paraître, malgré l'intérêt que lui portent encore les acteurs institutionnels, les partenaires d'Arcat dans le secteur de la lutte contre le VIH, et ses lecteurs. Ses archives témoignent de 30 années de lutte contre le sida qui ont révolutionné les rapports entre médecins et patients, entre chercheurs et malades, et ont fait émerger le concept de démocratie sanitaire. Elles constituent un patrimoine riche qu'Arcat s'attache aujourd'hui à valoriser. Une sélection d'articles (environ un millier, extraits des 227 numéros du Journal du sida) est présentée dans le cadre de dossiers thématiques (Soins et recherche, traitements, Vivre avec le VIH, sexualités, prévention, accès aux droits, histoire de la lutte contre le VIH, témoignages, international). Vous trouverez également sur le site chaque numéro du Journal du sida, du n°0 au n°227 (1988-2013) en format PDF.[-]
Publication historique de la lutte contre le VIH/Sida, le premier numéro du Journal du Sida est paru en décembre 1988. Le magazine n'a pas échappé aux difficultés rencontrées par les titres de presse écrite. En 2013, Le Journal du Sida a cessé de paraître, malgré l'intérêt que lui portent encore les acteurs institutionnels, les partenaires d'Arcat dans le secteur de la lutte contre le VIH, et ses lecteurs. Ses archives témoignent de 30 années de ...[+]

INFORMATION ; V.I.H. ; IST SIDA ; S.I.D.A.

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- n° 126 - 100
Cote : REMAIDES 126
Annoncé comme explosif, le projet de loi Immigration et Intégration, examiné en séance publique à l'Assemblée nationale, aura tenu toutes ses promesses. Bang ! Il a explosé en plein vol, le 11 décembre dernier, à la suite de l'adoption à cinq voix près d'une motion de rejet du projet. Exit donc la version construite laborieusement en commission des Lois par les députés-es et annulation à la clef des deux semaines de débats prévues où quelque 2 600 amendements devaient être débattus. Une version qui revenait — toutes proportions gardées — sur celle, très coercitive, marquée par la peur et la caricature, imaginée et adoptée par la majorité sénatoriale de droite et du centre. Différentes hypothèses se présentaient pour le gouvernement. Celle qui a été retenue est de convoquer la commission mixte paritaire (CMP). Cette instance, composée de sept députés-es et sept sénateurs-rices, aura la charge de se mettre d'accord (en petit comité, donc) sur une version de consensus du texte. Une version qui pourrait être proche de celle sortie des débats au Sénat, car la CMP penche à droite et au centre. Le calcul est que cette nouvelle mouture pourrait être plus facilement adoptée par la droite parlementaire, le centre et l'actuelle majorité. Voilà pour la cuisine politique. Reste le fond.

Initialement, le texte du gouvernement ne prévoyait pas de traiter de la santé. Mais la créature a échappé au Dr Frankenstein. À l'initiative de la majorité sénatoriale, des articles de loi ont été introduits : l'un supprimant l'aide médicale d'État (AME), remplacée par une aide médicale d'urgence (AMU), préjudiciable aux besoins des personnes et aux enjeux ; l'autre détériorant notablement le droit au séjour pour raisons médicales, qui n'avait nullement besoin de cela. Du côté du gouvernement, le texte est présenté comme un « tour de vis sécuritaire ». Il tombe dans un contexte (attentat terroriste, sondages qui indiqueraient une « demande d'autorité » des Français-es, peur de l'autre, etc.) qui n'échappe à aucune caricature ou amalgame. Du côté de certaines oppositions, on a choisi ce texte pour avancer ses pions et tenter de faire progresser ses marottes, dont la fin de l'AME. Il ne s'agit rien moins que de faire de la santé un mode de contrôle, un moyen de chantage, un mécanisme (de plus) de sélection des étrangers-ères. Chacun-e doit prendre la mesure de ce qui est aujourd'hui en jeu, du sens profond de cette vision.

Ceci est sans doute le résultat d'un long travail de sape entretenu depuis des décennies par certaines formations politiques à droite et l'extrême droite. Exit la fraternité ; balayée l'égalité ; finie la solidarité. De fait, l'immigration n'est plus présentée désormais que comme un « problème », et son arrêt comme une « solution » à tout. Ce texte du gouvernement — comme les vingt-neuf autres qui l'ont précédé en 40 ans sur le même sujet — véhicule un regard suspicieux sur la personne d'origine étrangère. Une personne forcément attirée par des droits et des aides en France qu'elle ne trouverait nulle part ailleurs et qui créeraient ce prétendu « appel d'air » (y compris dans la santé), que toutes les données démentent pourtant. Un « appel d'air » si souvent seriné qu'on en arrive… à manquer d'air quand on entend certaines saillies politiques au Sénat ou à l'Assemblée.

Cette théorie fumeuse a été au centre des attaques contre l'AME, pour limiter le droit au séjour pour raisons médicales. La sortie de route (provisoire ?) du texte gouvernemental n'écarte pas le danger. Les atteintes contre les droits à la santé des personnes étrangères demeurent dans le texte qui devrait servir de base de travail à la CMP. Quant à l'AME, le gouvernement envisage de lui faire un sort dans une loi dédiée, qui pourrait reprendre certaines conclusions du rapport Evin-Stefanini, établissant de nouvelles contraintes (critères d'éligibilité renforcés, etc.). L'AME risquerait ainsi de se trouver amoindrie par calcul gouvernemental alors que le gouvernement prétend défendre bec et ongle ce dispositif, et qu'il n'avait pas prévu de le réformer. Ces derniers mois, la contestation de ces attaques contre la santé des étrangers-ères a été particulièrement forte, rassurante en ce qu'elle va à rebours du climat actuel fait de défiance et d'égoïsme. Reste une énigme. Pourquoi maintenir des dispositions critiquées par les professionnels-les de santé, des organismes officiels (Conseil national du sida et des hépatites virales, Défenseure des droits, Conseil consultatif national d'éthique, etc.) et l'ensemble des ONG de santé ? Pourquoi chercher à les imposer à coups d'arguments mensongers démentis par la quasi-totalité des travaux de recherche ? Pourquoi, comme le fait le gouvernement, épouser la vision punitive, xénophobe et dangereuse de certaines de ses oppositions : le droit au séjour pour soins en est le triste exemple ?

Les personnes étrangères sont ici dans toutes les têtes et pourtant invisibles, voire oubliées. Elles ne sont pas consultées sur un texte où nombre d'entre elles jouent leur (sur)vie, comme le rappelle de façon édifiante un récent article de Mediapart. Au pire, on parle sur elles ; au mieux, on parle pour elles. Elles sont le plus souvent cantonnées à des chiffres et chez certains-es ne sont que la variable d'ajustement d'un délire obsessionnel motivé par une forme de haine de l'autre… un poison lent.
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Annoncé comme explosif, le projet de loi Immigration et Intégration, examiné en séance publique à l'Assemblée nationale, aura tenu toutes ses promesses. Bang ! Il a explosé en plein vol, le 11 décembre dernier, à la suite de l'adoption à cinq voix près d'une motion de rejet du projet. Exit donc la version construite laborieusement en commission des Lois par les députés-es et annulation à la clef des deux semaines de débats prévues où quelque 2 ...[+]

IST SIDA ; V.I.H. ; TEMOIGNAGE ; DISCRIMINATION ; SANTE ; DROIT ; DISCRIMINATION

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- n° 125 - 100
Cote : REMAIDES 125
NDÉTECTACLE = INTRANSMISSIBLE : SI, SI, ON VOUS ASSURE !
De prime abord, le choix de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) d'en remettre une couche sur « U = U » (en français « I = I » pour Indétectable = Intransmissible), à l'occasion de la conférence internationale scientifique sur le VIH, organisée par l'International Aids Society, cet été, à Brisbane, pouvait surprendre. Pourquoi revenir en 2023 sur un consensus scientifique qu'on pensait largement partagé et définitivement établi depuis les résultats de l'étude Partner... en 2014 ? Pourquoi lancer, en ce premier jour de conférence australienne, de nouvelles directives pour ancrer, une fois encore, dans les esprits que l'efficacité du Tasp (traitement comme prévention) est réelle ? Pourquoi faut-il y revenir inlassablement alors que la révolution Tasp a connu son acte fondateur le 30 janvier 2008, lorsque le fameux avis suisse — lancé dans les médias par une interview du professeur Bernard Hirschel à l'occasion du 1er décembre 2007 — est publié dans la revue médicale Bulletin des médecins suisses ? Sans doute parce que l'info prend mal, voire pas du tout chez certains-es. Et cela sans qu'on en comprenne bien toutes les raisons. Certaines ont déjà été identifiées, comme le rôle des médias dans le traitement de cette information. Ce qui s'est passé, cet été, sur l'annonce de l'OMS tient du cas d'école.[-]
NDÉTECTACLE = INTRANSMISSIBLE : SI, SI, ON VOUS ASSURE !
De prime abord, le choix de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) d'en remettre une couche sur « U = U » (en français « I = I » pour Indétectable = Intransmissible), à l'occasion de la conférence internationale scientifique sur le VIH, organisée par l'International Aids Society, cet été, à Brisbane, pouvait surprendre. Pourquoi revenir en 2023 sur un consensus scientifique qu'on ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; SEROPOSITIVITE ; TEMOIGNAGE ; OUGANDA ; TRAITEMENT MEDICAL ; OMS ; TRANSMISSION

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- 100
Cote : REMAIDES 124
AIDES, première association de lutte contre le sida et les hépatites en France, publie le 123ème numéro de son magazine trimestriel dédié à l'information autour du VIH : REMAIDES.

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE

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- 100
Cote : REMAIDES 123
AIDES, première association de lutte contre le sida et les hépatites en France, publie le 123ème numéro de son magazine trimestriel dédié à l'information autour du VIH : REMAIDES.

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; HISTOIRE

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- 48
Cote : I52 ART
Été 1985, un an après la création de la première association de lutte contre le sida fondée par Daniel Defert, le sociologue Michael Pollak engage une enquête sur les homosexuels et le VIH. Avec son équipe, il mène à Paris une série de longs entretiens avec des personnes vivant avec cette maladie ; ils rencontrent aussi des proches des malades. Par des mots simples, avec pudeur et courage, une femme témoigne ici du surgissement de cette épidémie dans sa famille et de l'homophobie qui régnait alors et qui est encore l'un des maux de nos sociétés.[-]
Été 1985, un an après la création de la première association de lutte contre le sida fondée par Daniel Defert, le sociologue Michael Pollak engage une enquête sur les homosexuels et le VIH. Avec son équipe, il mène à Paris une série de longs entretiens avec des personnes vivant avec cette maladie ; ils rencontrent aussi des proches des malades. Par des mots simples, avec pudeur et courage, une femme témoigne ici du surgissement de cette épidémie ...[+]

IST SIDA ; S.I.D.A. ; TEMOIGNAGE ; MALADIE ; SOCIOLOGIE

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- 20
Avec cette brochure, nous voulons vous donner, à vous les femmes vivant avec le VIH, les clés pour être pleinement actrices de votre suivi médical et de votre traitement, pour que vous puissiez bénéficier de l'offre de soins la plus adaptée.

V.I.H. ; IST SIDA ; FEMME ; TEMOIGNAGE ; AGE ; PREVENTION ; ASPECT MEDICAL

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