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- 98
Cote : REMAIDES 128
« La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou, lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères », appelait Emmanuel Macron, en avril 2021, dans une interview fleuve au Figaro, conçue comme un « véhicule communicationnel » de la vision sécuritaire du chef de l'État, quant à l'usage de produits. Peu importe que ce nouveau positionnement éloigne le président de l'image tempérée qu'il prétendait donner de lui sur le cannabis, lors de sa campagne pour la présidentielle de 2017. Une image qui, il est vrai, s'était vite radicalisée au fil des mois, avant le premier tour. L'interview de 2021 confirmait la radicalité du tournant, assenant des formules du genre : « On se roule un joint dans son salon et, à la fin, on alimente la plus importante des sources d'insécurité ». Des formules supposément frappées au coin du sens, destinées à marquer l'opinion publique ; qui ne craignent pas les raccourcis, les approximations, voire la caricature. En matière d'usages de produits, l'exécutif est désormais accro à la ligne dure. En témoignent les sorties des deux ministres qu'on entend le plus sur le sujet : celui de l'Intérieur et celui de la Justice.

« Rien n'est récréatif dans la drogue, tout est mortel », assène, mi-mai sur RTL, Gérald Darmanin, écho récent à cette formule lancée en 2020 : « La drogue c'est de la merde, on ne va pas légaliser cette merde ». Ces derniers mois, le ministre de l'Intérieur a expliqué à de nombreuses reprises son souhait de « harceler » les consommateurs-rices de drogues. C'est sa martingale pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Sa vision est simple : les premiers responsables de la situation seraient les personnes qui consomment, notamment celles des beaux quartiers. Ce registre martial et incantatoire, qui tient souvent de la leçon de morale (une pratique très en vogue chez les décideurs-es politiques à propos de l'usage de produits) n'est pas l'apanage du seul hôte de la place Beauvau. Son collègue de la Justice, Éric Dupont-Moretti, y cède volontiers. En mars dernier, invité de BFMTV-RMC, le Garde des Sceaux expliquait : « Celui qui fume son petit pétard le samedi, ce pétard-là, voyez, il a le goût du sang séché sur le trottoir ». Et le ministre de poursuivre : « Si les gens se tuent, si les gens trafiquent, c'est parce qu'il y a quelques bobos, quelques petits bourgeois, quelques gens qui, de façon totalement inconsciente, pensent qu'ils ont le droit de fumer du shit le samedi soir ».

À ces formules d'estrade, l'exécutif associe désormais des opérations de police et justice tapageuses. Des opérations antidrogues format XXL qui ont mobilisé plus de 20 000 gendarmes et policiers-ères, qui auraient permis 1 738 interpellations, la saisie de 150 kilos de drogues et de 2,4 millions d'euros « d'argent sale ». Le gouvernement a voulu marquer l'opinion en concentrant quelque trente-cinq opérations de police en quelques jours et en les médiatisant à outrance (l'une d'elle ayant été annoncée dans les médias… avant qu'elle ne soit lancée sur le terrain !). Le ministre de l'Intérieur a indiqué que d'autres opérations auraient lieu. Comme on le voit, l'exécutif opte pour un discours et une méthode sécuritaires. On pourrait dire qu'il est dans son rôle, même si la méthode répressive a largement montré ses failles. La France est l'un des pays européens qui sanctionne le plus les usagers-ères et, paradoxalement, le pays européen où la consommation reste la plus élevée. Bien entendu, on nous explique que si la répression était moindre, plus grave encore serait la situation. Le discours de l'exécutif entretient cette vieille lune ; oubliant qu'il ne suffit pas de hausser le ton pour produire le changement. Si la prohibition fonctionnait, cela se saurait ! L'inefficacité de cette stratégie saute aux yeux — cela ne marchait déjà pas sous Richard Nixon avec sa stratégie de « guerre totale contre les drogues illicites », pas plus avec l'adoption de la loi de 70 chez nous. Le choix délibéré de laisser la RDR dans l'angle mort du discours politique et de la stratégie face à l'usage de drogues (dites « dures ») est à la fois une erreur et une faute.

Faute car en matière d'usage de produits, il n'est jamais question de santé dans la bouche des ministres ou si peu… même chez ceux et celles dont c'est pourtant la fonction. La priorité donnée à la sécurité fait qu'on oublie celle qu'on doit aux personnes consommatrices pour éviter les sanctions judiciaires répétées dans le cas de la consommation de cannabis, pour éviter les infections au VIH ou au VHC, les abcès, les surdoses, les décès, etc. Un outil existe pourtant : la RDR. Elle est même inscrite dans la loi. Pourtant, elle peine à faire son entrée dans les prisons. Sur elle pèse toujours le poids du soupçon. Où est le discours officiel qui défend la RDR (dont l'efficacité est pourtant démontrée par la science) ? Quel-le ministre monte au front pour elle ? Pas étonnant dans ce contexte que les arbitrages soient toujours en faveur de celui qui crie le plus fort, en faveur du répressif. Pas de salle de consommation à moindre risque (on parle de halte soins addictions ou HAS, depuis 2021) à Lille parce que le ministère de l'Intérieur a fait part de sa « ferme opposition » au motif que Gérald Darmanin pense que la « drogue ne doit pas être accompagnée, mais combattue ». Mais la RDR, ce n'est pas « accompagner » la drogue, c'est faire de la santé publique ! Blocage aussi pour la salle de Marseille du fait de l'État. Résultat : il n'existe en France que deux salles (Paris et Strasbourg) depuis leur autorisation à titre expérimental en 2016, et l'expérimentation s'achève l'année prochaine. En amalgamant les sujets, en caricaturant la RDR et ses acteurs-rices, le discours officiel dominant actuel mène à l'échec et joue avec la vie des consommateurs-rices. Qui donnera le sursaut pour que décrochent les accros à la ligne dure ?[-]
« La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou, lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères », appelait Emmanuel Macron, en avril 2021, dans une interview fleuve au Figaro, conçue comme un « véhicule communicationnel » de la vision sécuritaire du chef de l'État, quant à l'usage de produits. Peu importe que ce nouveau positionnement éloigne le président de l'image tempérée ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; REDUCTION DES RISQUES ; queer ; SEROPOSITIVITE ; PRISON

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- 100
Cote : REMAIDES 127
Exclu ! « La santé n'est pas gratuite », expliquait, mi-février, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, invitée du Grand Jury (RTL, Le Figaro, Paris Première et M6), pour justifier la décision du gouvernement d'augmenter le reste à charge des consultations et le doublement des franchises médicales. Le scoop devait sans doute viser les plus étourdis-es d'entre nous : ceux et celles qui oublient que ce sont leurs contributions et cotisations sociales qui financent majoritairement notre système de santé. Catherine Vautrin en appelait même à la « citoyenneté sanitaire ». Une nouvelle formule, aux contours fumeux, dans ce style que le gouvernement affectionne tant. Ladite formule ayant sans doute pour vocation d'atténuer temporairement dans le discours public un argument particulièrement pénible, seriné depuis l'été dernier par une bonne partie de l'exécutif : l'augmentation des franchises permettrait de « responsabiliser » les Français-es. Le terme n'est pas employé par la numéro quatre du gouvernement, mais dans son intervention au Grand Jury, Catherine Vautrin a bien martelé : « Je pense que c'est important que chacun mesure qu'il y a bien un coût, et que ce coût est payé par la société toute entière ». D'accord sur cette évidence, mais, dans ce cas, pourquoi le gouvernement opte-t-il pour une mesure d'ajustement budgétaire destinée à « préserver le modèle social français » qui ne s'appuie que sur la contribution des malades. En effet, ce sont bien eux et elles qui sont exclusivement visés-es par ces mesures supplémentaires de taxation. Quelles sont-elles ?

Les franchises médicales passent au 31 mars de 50 centimes à un euro par boîte de médicaments et certains actes (kiné, radio, examen biologique) aussi, cela dans la limite d'un plafond journalier passant de deux à quatre euros. Elles passent de deux à quatre euros pour les transports sanitaires avec un plafond journalier de quatre à huit euros. L'ensemble des franchises resteront limitées à 50 euros par an, comme auparavant. Les personnes en ALD n'en sont pas exonérées. Mais le sont les mineurs-es, les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) et de l'AME (jusqu'à quand ?). De plus, un second décret devrait être pris (probablement en juin) concernant les participations forfaitaires sur les consultations dont le montant est actuellement d'un euro par consultation. Il pourrait passer — les discussions sont en cours — à deux, voire trois euros ; là-encore à concurrence de 50 euros par an et par personne. Cela signifie, a minima, que toute personne (non exonérée) devra s'acquitter (au plus haut) de 50 euros de franchises médicales auxquels s'ajoutent 50 euros de participations forfaitaires.

Cela fait beaucoup. Cela fait trop… pour ce qui n'est rien moins qu'une taxation sur la santé et donc un impôt de plus sur la maladie. On ne peut pas dire les choses autrement puisque cette taxation porte uniquement sur les actes médicaux et l'utilisation de médicaments. Cette mesure est inégalitaire et choquante, d'autant plus dans le contexte actuel : déremboursement de médicaments, inflation, augmentation des restes à charge, des dépassements d'honoraires, des tarifs des complémentaires Santé, etc. Elle tient même de la double peine : on finance par nos cotisations quand on va bien ; on paie en plus lorsqu'on est malade. On a connu plus juste comme mesure. Le gouvernement en escompte quelque 800 millions d'euros d'économie ; des économies faites sur le dos des plus faibles. Dans son argumentaire, le gouvernement va jusqu'à prétendre que le maintien du plafond annuel fixé à 50 euros (pour les franchises) serait protecteur pour les « personnes affectées par une pathologie lourde », celles en ALD. Il reprend parfois son refrain sur la « responsabilisation » des Français-es. Emmanuel Macron, lui-même, avait avancé cet argument lors de sa conférence de presse fleuve en janvier dernier : « Quand je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour leurs forfaits de téléphonie, passer de 50 centimes à un euro la boîte de médicament, ce n'est pas un crime terrible. Il faut responsabiliser ».

Ce discours ne passe pas. Quoi qu'en dise l'exécutif, ce sont bien les professionnels-les de santé qui prescrivent (examens et traitements), lorsque les Français-es trouvent un-e médecin et y ont accès. Ce discours sur la présumée responsabilité des usagers-ères du système de soins est un mélange de punition et de paternalisme. Il a d'ailleurs aujourd'hui les mêmes accents que lorsque Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, s'efforçait d'imposer cette mesure controversée et impopulaire en 2007. Elle expliquait alors : « Quelle est la personne qui ne peut pas payer quatre euros par mois sur des objectifs aussi importants ? » Le vice originel de cette réforme tient dans le fait qu'elle laisse entendre que c'est l'usager-ère qui est responsable d'une dérive financière de l'Assurance maladie. Pourtant, on ne choisit pas d'être malade. Ce sont bien les médecins qui prescrivent. Pourtant, l'usager-ère finance déjà largement le système de soins comme on l'a vu. Et malgré cela, c'est encore à lui, à elle, de faire cet effort supplémentaire. La société civile a eu beau protester depuis des mois, demander l'abandon du projet ; rien n'y a fait. Il faut dire que les malades n'ont pas de tracteurs pour se faire entendre. Dans le fond, ce choix politique illustre bien le rapport de force à l'œuvre. Il est plus facile de taxer les malades (tout en prônant une baisse des impôts et des prélèvements pour tous-tes) que de remettre en cause les pratiques médicales. Il est d'ailleurs intéressant de voir que le gouvernement manifeste de l'intérêt pour la taxe « lapins » qui vise à sanctionner financièrement les patients-es qui n'honoreraient pas un rendez-vous médical, alors qu'il est d'une mollesse coupable pour lutter contre les refus de soins dont sont victimes les patients-es. Il est vrai qu'il est toujours plus aisé et confortable d'être du côté du manche, y compris dans le champ de la santé.[-]
Exclu ! « La santé n'est pas gratuite », expliquait, mi-février, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, invitée du Grand Jury (RTL, Le Figaro, Paris Première et M6), pour justifier la décision du gouvernement d'augmenter le reste à charge des consultations et le doublement des franchises médicales. Le scoop devait sans doute viser les plus étourdis-es d'entre nous : ceux et celles qui oublient que ce sont ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; SANTE DE L'ADOLESCENT ; DROIT ; DISCRIMINATION

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Actions Traitements est une association de patients, agréée pour représenter les usagers du système de santé. Créée en 1991 à l'initiative de personnes vivant avec le VIH, elle a pour but d'informer, d'accompagner, de soutenir et de défendre les droits des personnes vivant avec l'infection à VIH, les virus de l'hépatite, la tuberculose, les pathologies associées et les infections sexuellement transmissibles. Elle mène également des actions de prévention, notamment auprès de personnes exposées.[-]
Actions Traitements est une association de patients, agréée pour représenter les usagers du système de santé. Créée en 1991 à l'initiative de personnes vivant avec le VIH, elle a pour but d'informer, d'accompagner, de soutenir et de défendre les droits des personnes vivant avec l'infection à VIH, les virus de l'hépatite, la tuberculose, les pathologies associées et les infections sexuellement transmissibles. Elle mène également des actions de ...[+]

IST SIDA ; V.I.H. ; INFORMATION ; OUTIL PEDAGOGIQUE ; SANTE ; MALADIE

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Le Journal du Sida | Journal du SIDA (Le) 2024 H

Site internet

Publication historique de la lutte contre le VIH/Sida, le premier numéro du Journal du Sida est paru en décembre 1988. Le magazine n'a pas échappé aux difficultés rencontrées par les titres de presse écrite. En 2013, Le Journal du Sida a cessé de paraître, malgré l'intérêt que lui portent encore les acteurs institutionnels, les partenaires d'Arcat dans le secteur de la lutte contre le VIH, et ses lecteurs. Ses archives témoignent de 30 années de lutte contre le sida qui ont révolutionné les rapports entre médecins et patients, entre chercheurs et malades, et ont fait émerger le concept de démocratie sanitaire. Elles constituent un patrimoine riche qu'Arcat s'attache aujourd'hui à valoriser. Une sélection d'articles (environ un millier, extraits des 227 numéros du Journal du sida) est présentée dans le cadre de dossiers thématiques (Soins et recherche, traitements, Vivre avec le VIH, sexualités, prévention, accès aux droits, histoire de la lutte contre le VIH, témoignages, international). Vous trouverez également sur le site chaque numéro du Journal du sida, du n°0 au n°227 (1988-2013) en format PDF.[-]
Publication historique de la lutte contre le VIH/Sida, le premier numéro du Journal du Sida est paru en décembre 1988. Le magazine n'a pas échappé aux difficultés rencontrées par les titres de presse écrite. En 2013, Le Journal du Sida a cessé de paraître, malgré l'intérêt que lui portent encore les acteurs institutionnels, les partenaires d'Arcat dans le secteur de la lutte contre le VIH, et ses lecteurs. Ses archives témoignent de 30 années de ...[+]

INFORMATION ; V.I.H. ; IST SIDA ; S.I.D.A.

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- n° 126 - 100
Cote : REMAIDES 126
Annoncé comme explosif, le projet de loi Immigration et Intégration, examiné en séance publique à l'Assemblée nationale, aura tenu toutes ses promesses. Bang ! Il a explosé en plein vol, le 11 décembre dernier, à la suite de l'adoption à cinq voix près d'une motion de rejet du projet. Exit donc la version construite laborieusement en commission des Lois par les députés-es et annulation à la clef des deux semaines de débats prévues où quelque 2 600 amendements devaient être débattus. Une version qui revenait — toutes proportions gardées — sur celle, très coercitive, marquée par la peur et la caricature, imaginée et adoptée par la majorité sénatoriale de droite et du centre. Différentes hypothèses se présentaient pour le gouvernement. Celle qui a été retenue est de convoquer la commission mixte paritaire (CMP). Cette instance, composée de sept députés-es et sept sénateurs-rices, aura la charge de se mettre d'accord (en petit comité, donc) sur une version de consensus du texte. Une version qui pourrait être proche de celle sortie des débats au Sénat, car la CMP penche à droite et au centre. Le calcul est que cette nouvelle mouture pourrait être plus facilement adoptée par la droite parlementaire, le centre et l'actuelle majorité. Voilà pour la cuisine politique. Reste le fond.

Initialement, le texte du gouvernement ne prévoyait pas de traiter de la santé. Mais la créature a échappé au Dr Frankenstein. À l'initiative de la majorité sénatoriale, des articles de loi ont été introduits : l'un supprimant l'aide médicale d'État (AME), remplacée par une aide médicale d'urgence (AMU), préjudiciable aux besoins des personnes et aux enjeux ; l'autre détériorant notablement le droit au séjour pour raisons médicales, qui n'avait nullement besoin de cela. Du côté du gouvernement, le texte est présenté comme un « tour de vis sécuritaire ». Il tombe dans un contexte (attentat terroriste, sondages qui indiqueraient une « demande d'autorité » des Français-es, peur de l'autre, etc.) qui n'échappe à aucune caricature ou amalgame. Du côté de certaines oppositions, on a choisi ce texte pour avancer ses pions et tenter de faire progresser ses marottes, dont la fin de l'AME. Il ne s'agit rien moins que de faire de la santé un mode de contrôle, un moyen de chantage, un mécanisme (de plus) de sélection des étrangers-ères. Chacun-e doit prendre la mesure de ce qui est aujourd'hui en jeu, du sens profond de cette vision.

Ceci est sans doute le résultat d'un long travail de sape entretenu depuis des décennies par certaines formations politiques à droite et l'extrême droite. Exit la fraternité ; balayée l'égalité ; finie la solidarité. De fait, l'immigration n'est plus présentée désormais que comme un « problème », et son arrêt comme une « solution » à tout. Ce texte du gouvernement — comme les vingt-neuf autres qui l'ont précédé en 40 ans sur le même sujet — véhicule un regard suspicieux sur la personne d'origine étrangère. Une personne forcément attirée par des droits et des aides en France qu'elle ne trouverait nulle part ailleurs et qui créeraient ce prétendu « appel d'air » (y compris dans la santé), que toutes les données démentent pourtant. Un « appel d'air » si souvent seriné qu'on en arrive… à manquer d'air quand on entend certaines saillies politiques au Sénat ou à l'Assemblée.

Cette théorie fumeuse a été au centre des attaques contre l'AME, pour limiter le droit au séjour pour raisons médicales. La sortie de route (provisoire ?) du texte gouvernemental n'écarte pas le danger. Les atteintes contre les droits à la santé des personnes étrangères demeurent dans le texte qui devrait servir de base de travail à la CMP. Quant à l'AME, le gouvernement envisage de lui faire un sort dans une loi dédiée, qui pourrait reprendre certaines conclusions du rapport Evin-Stefanini, établissant de nouvelles contraintes (critères d'éligibilité renforcés, etc.). L'AME risquerait ainsi de se trouver amoindrie par calcul gouvernemental alors que le gouvernement prétend défendre bec et ongle ce dispositif, et qu'il n'avait pas prévu de le réformer. Ces derniers mois, la contestation de ces attaques contre la santé des étrangers-ères a été particulièrement forte, rassurante en ce qu'elle va à rebours du climat actuel fait de défiance et d'égoïsme. Reste une énigme. Pourquoi maintenir des dispositions critiquées par les professionnels-les de santé, des organismes officiels (Conseil national du sida et des hépatites virales, Défenseure des droits, Conseil consultatif national d'éthique, etc.) et l'ensemble des ONG de santé ? Pourquoi chercher à les imposer à coups d'arguments mensongers démentis par la quasi-totalité des travaux de recherche ? Pourquoi, comme le fait le gouvernement, épouser la vision punitive, xénophobe et dangereuse de certaines de ses oppositions : le droit au séjour pour soins en est le triste exemple ?

Les personnes étrangères sont ici dans toutes les têtes et pourtant invisibles, voire oubliées. Elles ne sont pas consultées sur un texte où nombre d'entre elles jouent leur (sur)vie, comme le rappelle de façon édifiante un récent article de Mediapart. Au pire, on parle sur elles ; au mieux, on parle pour elles. Elles sont le plus souvent cantonnées à des chiffres et chez certains-es ne sont que la variable d'ajustement d'un délire obsessionnel motivé par une forme de haine de l'autre… un poison lent.
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Annoncé comme explosif, le projet de loi Immigration et Intégration, examiné en séance publique à l'Assemblée nationale, aura tenu toutes ses promesses. Bang ! Il a explosé en plein vol, le 11 décembre dernier, à la suite de l'adoption à cinq voix près d'une motion de rejet du projet. Exit donc la version construite laborieusement en commission des Lois par les députés-es et annulation à la clef des deux semaines de débats prévues où quelque 2 ...[+]

IST SIDA ; V.I.H. ; TEMOIGNAGE ; DISCRIMINATION ; SANTE ; DROIT ; DISCRIMINATION

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- 64
Connaissez-vous les liens entre les femmes, les violences et le VIH ? En cette journée internationale de lutte contre le VIH, Ikambere publie un rapport inédit "Femmes, violences et VIH : une réalité étouffée" et une tribune.

V.I.H. ; VIOLENCE ; FEMME ; SANTE ; DISCRIMINATION

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- n° 125 - 100
Cote : REMAIDES 125
NDÉTECTACLE = INTRANSMISSIBLE : SI, SI, ON VOUS ASSURE !
De prime abord, le choix de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) d'en remettre une couche sur « U = U » (en français « I = I » pour Indétectable = Intransmissible), à l'occasion de la conférence internationale scientifique sur le VIH, organisée par l'International Aids Society, cet été, à Brisbane, pouvait surprendre. Pourquoi revenir en 2023 sur un consensus scientifique qu'on pensait largement partagé et définitivement établi depuis les résultats de l'étude Partner... en 2014 ? Pourquoi lancer, en ce premier jour de conférence australienne, de nouvelles directives pour ancrer, une fois encore, dans les esprits que l'efficacité du Tasp (traitement comme prévention) est réelle ? Pourquoi faut-il y revenir inlassablement alors que la révolution Tasp a connu son acte fondateur le 30 janvier 2008, lorsque le fameux avis suisse — lancé dans les médias par une interview du professeur Bernard Hirschel à l'occasion du 1er décembre 2007 — est publié dans la revue médicale Bulletin des médecins suisses ? Sans doute parce que l'info prend mal, voire pas du tout chez certains-es. Et cela sans qu'on en comprenne bien toutes les raisons. Certaines ont déjà été identifiées, comme le rôle des médias dans le traitement de cette information. Ce qui s'est passé, cet été, sur l'annonce de l'OMS tient du cas d'école.[-]
NDÉTECTACLE = INTRANSMISSIBLE : SI, SI, ON VOUS ASSURE !
De prime abord, le choix de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) d'en remettre une couche sur « U = U » (en français « I = I » pour Indétectable = Intransmissible), à l'occasion de la conférence internationale scientifique sur le VIH, organisée par l'International Aids Society, cet été, à Brisbane, pouvait surprendre. Pourquoi revenir en 2023 sur un consensus scientifique qu'on ...[+]

V.I.H. ; IST SIDA ; SEROPOSITIVITE ; TEMOIGNAGE ; OUGANDA ; TRAITEMENT MEDICAL ; OMS ; TRANSMISSION

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- 100
Cote : REMAIDES 124
AIDES, première association de lutte contre le sida et les hépatites en France, publie le 123ème numéro de son magazine trimestriel dédié à l'information autour du VIH : REMAIDES.

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE

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- 100
Cote : REMAIDES 123
AIDES, première association de lutte contre le sida et les hépatites en France, publie le 123ème numéro de son magazine trimestriel dédié à l'information autour du VIH : REMAIDES.

V.I.H. ; IST SIDA ; TEMOIGNAGE ; HISTOIRE

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En France, les résultats des essais menés à l'échelle nationale et internationale déterminent l'autorisation de commercialisation, le remboursement et les modalités d'utilisation des produits de santé. Pour que ces produits et leurs usages soient adaptés au plus grand nombre, il importe donc de mener des essais auprès de l'ensemble des populations auxquelles ils s'adressent. On parle alors d'enjeu de représentativité dans les essais. La question du manque de représentativité et de diversité dans les essais cliniques n'est pas nouvelle. Aux Etats-Unis, le manque d'inclusion des femmes, lié en grande partie au scandale sanitaire de la thalidomide[1], est dénoncé dès les années 1980/1990 par les mouvements féministes...[-]
En France, les résultats des essais menés à l'échelle nationale et internationale déterminent l'autorisation de commercialisation, le remboursement et les modalités d'utilisation des produits de santé. Pour que ces produits et leurs usages soient adaptés au plus grand nombre, il importe donc de mener des essais auprès de l'ensemble des populations auxquelles ils s'adressent. On parle alors d'enjeu de représentativité dans les essais. La question ...[+]

GENRE ; SANTE ; RECHERCHE ; RECHERCHE MEDICALE ; FEMME ; V.I.H. ; S.I.D.A.

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- n° 122 - 100
Cote : REMAIDES 122
AIDES, première association de lutte contre le sida et les hépatites en France, publie le 122ème numéro de son magazine trimestriel dédié à l'information autour du VIH : REMAIDES.

TEMOIGNAGE ; V.I.H. ; IST SIDA ; DISCRIMINATION

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A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, jeudi 1er décembre, « Le Monde » fait le point sur ce traitement préventif à destination des personnes séronégatives très exposées au VIH.

V.I.H. ; SEROPOSITIVITE ; IST SIDA ; PREVENTION

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- 536
Cote : I52 LES
En 1989, Didier Lestrade, avec Pascal Loubet et Luc Coulavin, crée Act Up-Paris, sur le modèle d'Act Up-New York. Il raconte ici dix années durant lesquelles l'association de lutte contre le sida a construit et porté un discours politique à travers des campagnes de communication choc, terriblement efficaces. Il décrit comment Act Up a réussi à rendre visibles les séropositifs et la communauté gay, à pointer le cynisme de l'industrie pharmaceutique, tout en s'impliquant dans l'élaboration des traitements. Ce sont des formes de militantisme inédites que l'association a inventées, devenues depuis des modèles pour nombre de mobilisations.
L'auteur propose un récit intime d'un combat collectif mené contre la maladie, la mort et l'inaction de l'État. Ce texte, riche d'une mémoire puissante et empreint d'espoir, est d'une actualité brûlante. Alors qu'en ce début des années 2020, près de trente-huit millions de personnes vivent encore avec le VIH dans le monde et que les campagnes de dépistage sont limitées, la voix d'Act Up-Paris retrouve toute sa force.[-]
En 1989, Didier Lestrade, avec Pascal Loubet et Luc Coulavin, crée Act Up-Paris, sur le modèle d'Act Up-New York. Il raconte ici dix années durant lesquelles l'association de lutte contre le sida a construit et porté un discours politique à travers des campagnes de communication choc, terriblement efficaces. Il décrit comment Act Up a réussi à rendre visibles les séropositifs et la communauté gay, à pointer le cynisme de l'industrie pha...[+]

HISTOIRE ; Histoire de la sexualité ; HOMOSEXUALITE ; IST SIDA ; V.I.H.

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TraceS : Où se cache notre histoire est une série de 3 jeux vidéo réalisée à l'occasion des 40 ans de la lutte contre le Sida. L'objectif est de partir à la recherche des archives de cette histoire, des années 80 aux années 2050.

IST SIDA ; V.I.H. ; HISTOIRE

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A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida, l'association Ikambere présente « A l'ombre de la maison reposante », un film de Sébastien Spitz. Inaugurée en mai 2021, la Maison reposante offre des séjours « Santé, bien-être et sororité » aux femmes vivant en situation de précarité et avec le VIH-Sida. Unique en son genre, la Maison favorise la création du lien entre paires et renforce l'accompagnement global proposé dans le centre d'accueil de jour historique d'Ikambere à Saint-Denis.[-]
A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida, l'association Ikambere présente « A l'ombre de la maison reposante », un film de Sébastien Spitz. Inaugurée en mai 2021, la Maison reposante offre des séjours « Santé, bien-être et sororité » aux femmes vivant en situation de précarité et avec le VIH-Sida. Unique en son genre, la Maison favorise la création du lien entre paires et renforce l'accompagnement global proposé dans le ...[+]

V.I.H. ; S.I.D.A. ; ACCOMPAGNEMENT ; FEMME ; PRECARITE ; EXCISION

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- 15
Santé publique France produit chaque année, à l'occasion de la « Journée mondiale de lutte contre le sida », des
données actualisées sur l'infection par le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes en
France. Ces données reposent sur différents systèmes de surveillance auxquels participent biologistes et cliniciens, sur
une base obligatoire ou volontaire, ou sont issues du système national des données de santé (SNDS) géré par
l'assurance maladie.
En 2020 et 2021, la mobilisation des professionnels de santé sur la pandémie à SARS-CoV-2 a eu pour conséquence
une chute de leur participation aux différents systèmes de surveillance, notamment concernant le dépistage du VIH et
les diagnostics d'infection à VIH et d'IST bactériennes. Dans la mesure où le recueil des données d'une année N se
déroule en partie l'année suivante, les données de 2019 et de 2020 sont impactées par cette chute de participation, et
sont donc fragiles ; il faut en tenir compte dans leur interprétation[-]
Santé publique France produit chaque année, à l'occasion de la « Journée mondiale de lutte contre le sida », des
données actualisées sur l'infection par le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes en
France. Ces données reposent sur différents systèmes de surveillance auxquels participent biologistes et cliniciens, sur
une base obligatoire ou volontaire, ou sont issues du système national des données de santé (SNDS) ...[+]

EPIDEMIOLOGIE ; I.S.T. ; V.I.H.

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- n° 20-21 - 50
L'année 2021 reste toujours inscrite dans le temps de l'épidémie à VIH : le virus circule toujours, les personnes atteintes ne sont pas guéries et doivent faire face à un traitement à vie et il n'y a toujours pas de vaccin. La pandémie de Covid-19 ne doit pas nous faire oublier que celle du VIH qui court depuis 40 ans n'est pas terminée. Pour ce 1er décembre 2021, ce numéro spécial du BEH apporte différents éclairages et actualise les problématiques des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Beaucoup d'avancées ont été réalisées depuis les 10 dernières années, tant sur la diversification de la prévention que sur l'amélioration des traitements toujours plus efficaces et mieux tolérés. Ces traitements permettent aujourd'hui aux PVVIH de vivre en bonne santé et d'avoir une vie sexuelle sans la crainte de la transmission grâce à l'effet « Treatment as Prevention » (TasP) des antirétroviraux.[-]
L'année 2021 reste toujours inscrite dans le temps de l'épidémie à VIH : le virus circule toujours, les personnes atteintes ne sont pas guéries et doivent faire face à un traitement à vie et il n'y a toujours pas de vaccin. La pandémie de Covid-19 ne doit pas nous faire oublier que celle du VIH qui court depuis 40 ans n'est pas terminée. Pour ce 1er décembre 2021, ce numéro spécial du BEH apporte différents éclairages et actualise les p...[+]

V.I.H. ; SEROPOSITIVITE ; crise sanitaire

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- 10
Bibliographie proposé par le centre de documentation du Planning familial (Paris) à l'occasion du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le SIDA

BIBLIOGRAPHIES, FILMOGRAPHIES ; S.I.D.A. ; V.I.H.

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- n° 117 - 118
Cote : REM 117
Au sommaire :
Vivre avec le VIH, la parole se libère.
Dialogue intergénérationnel autour de la vie avec le VIH, Covid-19 et VIH
VIH : un vaccin à ARN messager testé.
Refus de soins : une médecin sanctionnée. ..

V.I.H. ; IST SIDA ; crise sanitaire

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- 36
Cote : I 52
Informations disponibles mi-2021 : indicateurs 2019 et premières mesures de l'impact de la crise sanitaire. Dans ce rapport d'information adressé fin août au ministère des Solidarités et de la Santé, le groupe « Indicateurs » de l'Action Coordonnée 47 (AC47) de l'ANRS | Maladies infectieuses émergentes a évalué l'impact de la crise sanitaire sur les activités de soins, de dépistage et de prévention du VIH en France.

V.I.H. ; IST SIDA ; crise sanitaire ; DEPISTAGE ; PREVENTION ; FRANCE

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