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La liberté d'avortement, issue des combats féministes de la deuxième vague dans la plupart des pays occidentaux, est-elle vraiment acquise ? Constitue-t-elle un droit fondamental des femmes ? La réponse est loin de s'imposer en ce début de XXIe siècle. Ces dernières années en effet, les remises en cause des droits reproductifs et de la liberté des femmes à disposer de leur propre corps ont été nombreuses : ainsi, en Espagne, les attaques menées contre la libéralisation de l'avortement par le gouvernement conservateur, dès son arrivée au pouvoir ; en France, l'ampleur des fausses informations diffusées par des mouvements catholiques proches de la " Manif pour tous " pour dissuader de recourir à l'avortement ; en Pologne, l'arrivée au pouvoir de partis de droite ou d'extrême droite opposés à la liberté génésique des femmes ; ou encore les positions doctrinales d'institutions religieuses qui continuent de jouer un rôle plus ou moins important, parfois central, dans les représentations sociales et politiques de tous les pays étudiés (France, Espagne, Italie, Pologne, Irlande, Royaume-Uni, Etats-Unis).
Cet ouvrage se propose ainsi de dresser un inventaire des avancées et des reculs concernant les conditions d'accès à l'avortement, dans une perspective résolument internationale. L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et ses conséquences en matière de justice reproductive sont venues aiguiser la nécessité de consacrer une étude à ce sujet. Dans ce contexte préoccupant, l'ambition de ce premier volume de l'Axe Genre de l'ISJPS, est bel et bien de prendre la mesure des obstacles qui empêchent les femmes d'exercer leurs droits fondamentaux, d'en comprendre la nature et d'en analyser le déploiement sur les plans sociologique et juridique.[-]

Mémoire réalisé en Master 2 Anthropologie. Stage effectué au Planning Familial 69.Travail de recherche sur les obstacles à l'IVG.
Malgré sa légalisation, la pratique de l'avortement en France est-elle acceptée aujourd'hui ? Le fait que cette pratique ne soit pas une pratique médicale singulière ne fait-il pas que les professionnel.le.s gravitant autours soient des professionnel.le.s engagé.e.s face aux possibles détracteur.rice.s.
L'auteure s'interroge sur la place du service d'orthogénie à l'hôpital. fait l'état des lieux de quelques pays européens, de la France et aborde la question de l'accès au droit, est-il menacé ou au contraire protégé[-]

Au sommaire de ce numéro :

LA COPINE DE CAUSETTE
Alexia Cassar : téton, tattoo, thérapie

POLITIQUE
*Retour sur le procès pour violences sexuelles de Sidney Amiel
*Un slogan, une histoire "les femmes c'est comme les pavés, à force de marcher dessus, on les prend dans la gueule"

SANTE
IVG en Italie : le blues des vieux gynécos

CORPS & AMES
*Tous à poil ?
*Voyage à cul-nu land
*Tenue de plage exigée
*L'illusion du corps libéré
*Petite mère la pudeur

POILS
Vive le sourcil libre

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C'est à la place des femmes dans l'espace méditerranéen que ce livre est consacré, car elles représentent un enjeu majeur dans les conflits politiques, idéologiques, identitaires dont les rives de la Méditerranée sont aujourd'hui le théâtre. Les auteurs ont donc voulu réfléchir sur les rôles qu'on leur attribue et sur ceux qu'elles peuvent jouer, sur leurs comportements face aux avancées et aux ambiguïtés de la modernité, sur le contenu des discours dominants par rapport à l'évolution de leur place dans des sociétés en devenir. Ils ont également tenté d'appréhender les conséquences sur les femmes des évolutions sociologiques, juridiques, religieuses et politiques actuelles et d'évaluer leur capacité à les infléchir. Cet ouvrage veut aussi dépasser la vision trop simpliste d'un espace méditerranéen coupé en deux par un infranchissable fossé Nord-Sud. En décrivant une réalité moins schématique, il cherche à savoir si les différences de statut et de condition des femmes de deux rives vont se réduire ou s'accentuer dans les années à venir, s'il n'y a qu'un seul chemin ou plusieurs modes d'accès vers la modernité. Du Portugal à l'Algérie, de la Tunisie à l'Italie, quels sont, en somme, les territoires que les femmes doivent encore conquérir pour devenir enfin les actrices de leur destin ? [-]

"Faire nos calculs, dire nos intérêts, exprimer nos désirs, pour nous, c'est refuser notre rôle de femmes à la maison, au travail, dans la rue, dans la société toute entière. Ne plus se sacrifir, c'est ne plus fonctionner comme on l'attend de nous. Fondamentalement, c'est ne plus faire gratuitement le travail qui nous est assigné, le seul travail pour lequel la société ne peut pas se passer des femmes : le travail ménager, le travail d'être mère, le travail d'être femme."[-]

Les femmes sont exploitées par le pouvoir masculin et capitaliste. Du fascisme au révisionnisme, sous la loi du travail, elles sont prolétarisées sur le marché du travail et exploitées en privé dans le travail domestique. Du discours traditionnel de la psychanalyse qui définit la "féminité" comme l'envers de la masculinité, à la révolution sexuelle de Reich qui les intègre au néo-phallocratisme, sous la loi de la castration ou de l'orgasme, la sexualité des femmes est censurée. Les femmes qui ont rédigé cet essai en 1971 en Italie dans un collectif mixte, ont formé l'un des premiers groupes du Movimento di Liberazione delle Donne. ce travail déplace les notions traditionnelles élaborées par le marxisme et la psychanalyse et les oriente vers de nouvelles pratiques politiques en cours dans la lutte des femmes.[-]

L'Europe fait face à une nouvelle vague d'opposition à l'égalité de genre et aux droits sexuels. Comment ses discours et ces formes de mobilisations traversent-ils les frontières ? Qui sont les acteurs de ces mouvements .A partir de l'étude des mouvements anti-genre de 13 pays européens, dans une approche transnationale et comparée, cet ouvrage présente les points de rencontre entre mobilisations religieuses, populisme de droite et angoisses nationales dans l'Europe d'aujourd'hui. [-]