Ecrivain [1]
[1]Après avoir adopté « écrivaine », Michèle Causse est revenue à…
, essayiste, poète, traductrice, Michèle Causse nous a quitté·e·s volontairement le 29 juillet 2010. Elle a choisi le jour de son 74e anniversaire pour aller auprès de l'Association Dignitas, à Zurich, afin de « dé/naître ». Ne nous étonnons pas de ce néologisme : le langage et la langue auront été une intense préoccupation et un enjeu majeur pour cette grande féministe et lesbienne politique, personnalité chaleureuse et rayonnante, pleine d'humour, animée d'une intense conviction, dont la disparition nous chagrine. Elle a contribué avec vigueur et talent à une critique radicale du patriarcat, notamment en décrivant l'emprise universelle de l'androlecte comme « institutionnalisation d'une subjectivité sexuée au masculin », instrument du « sexage », tel qu'en androcratie, les femmes se trouvent « interloquées », interrompues, interdites, privées d'allocutaire comme de langage propre, ce qui leur est laissé étant « le mutisme ou le mimétisme ». La volonté politique des lesbiennes, ces « étantes-hors-femme », est de défaire ce que l'histoire a fait, de défaire le genre, en un mot de se dé/générer, produisant ainsi des visions du monde nouvelles, paradoxales, utopiques, des œuvres « dé/générées ».
[-]
Ecrivain [1]
[1]Après avoir adopté « écrivaine », Michèle Causse est revenue à…
, essayiste, poète, traductrice, Michèle Causse nous a quitté·e·s volontairement le 29 juillet 2010. Elle a choisi le jour de son 74e anniversaire pour aller auprès de l'Association Dignitas, à Zurich, afin de « dé/naître ». Ne nous étonnons pas de ce néologisme : le langage et la langue auront été une intense préoccupation et un enjeu majeur pour cette grande ...
[+]