Documents CUYNET, Patrice 3 résultats

L'expression « famille recomposée », qui fait désormais partie du langage courant, est apparue pour la première fois en 1987 dans le n° 97 de Dialogue « Les beaux enfants. Remariages et recompositions familiales ». Vingt-cinq ans après, Dialogue consacre un nouveau numéro à ces situations familiales dans lesquelles s'adjoignent un, voire deux, rôles sociaux supplémentaires, représentés par les beaux-parents, et où frères et sœurs doivent composer avec des demi et quasi frères et sœurs et découvrir des beaux-grands-parents. Outre la situation juridique de ces familles aujourd'hui, il s'agira, à la lumière des travaux et réflexions menés récemment en sociologie, en ethnologie et en thérapie familiale d'analyser ce qui a changé au sein de ces constellations familiales, dont le nombre s'est fortement accru et qui bénéficient désormais d'une certaine visibilité.[-]

Si les troubles psychosomatiques sont maintenant bien reconnus, leur dimension intersubjective insiste sur une économie psychique spécifique au groupe familial. Ainsi, bien que s'inscrivant dans un corps malade, les somatisations peuvent être les conséquences d'une faillite du pare-excitation et d'une confusion des places dans la famille. Face à la violence de la désintrication, comment travailler cette souffrance psychique à l'œuvre ? Ce numéro porte à la fois sur les enjeux de cette souffrance familiale comme sur les dispositifs thérapeutiques que nous pouvons mettre en place pour que puissent se jouer les conditions d'une ré-intrication pulsionnelle....[-]

À travers le cas clinique d'une adolescente obèse, l'article postule que le corps « obèse » peut être l'espace d'expression de la conflictualité inter et transgénérationnelle. Le symptôme de l'obésité viendrait alors préserver l'homéostasie familiale. Cet écrit met le projecteur sur la dimension contenante de ce corps « encombrant », signifiant formel d'une enveloppe psychique porteuse de traces douloureuses appartenant au mémorial familial. Il expose ainsi une explication au phénomène de résistance à l'amaigrissement rencontré parfois dans la clinique de l'obésité.[-]