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À partir de l'étude de la pratique contraceptive du retrait, cet article analyse les difficultés méthodologiques que rencontrent les chercheurs et chercheuses se confrontant à des objets dont la mesure peut être difficile, qu'ils soient invisibilisés ou stigmatisés. L'article propose d'abord de revenir sur les études ayant cherché à déterminer la prévalence du retrait en France jusqu'aux années 1960, puis interroge les ressorts de la construction progressive de la stigmatisation de cette pratique par l'Église, puis enfin par le biais de la médecine et du fait de son statut de pratique sexuelle. En s'appuyant sur la comparaison de neuf enquêtes quantitatives menées en France depuis les années 1970 ainsi que sur une bibliographie internationale, il propose des éléments de réflexion méthodologique pour cerner au mieux cette méthode contraceptive qui souvent n'est pas considérée comme telle par les enquêté·es, ou dont l'utilisation est cachée. Pour ce faire, il revient sur la manière la plus efficace de poser la question de cette pratique (formulation, vocabulaire employé, question de rattrapage), mais il éclaire également l'importance d'une réflexion sur la temporalité pour donner au mieux sa place au retrait dans une « mosaïque de méthodes » plus efficaces qui peuvent le dissimuler au profit d'une unique « méthode principale ».
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À partir de l'étude de la pratique contraceptive du retrait, cet article analyse les difficultés méthodologiques que rencontrent les chercheurs et chercheuses se confrontant à des objets dont la mesure peut être difficile, qu'ils soient invisibilisés ou stigmatisés. L'article propose d'abord de revenir sur les études ayant cherché à déterminer la prévalence du retrait en France jusqu'aux années 1960, puis interroge les ressorts de la co...
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CONTRACEPTION ; HISTOIRE ; COIT INTERROMPU ; METHODE CONTRACEPTIVE ; DEMOGRAPHIE