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La prévention des violences faites aux enfants constitue un enjeu majeur de santé publique à l'échelle mondiale. Selon des recherches scientifiques et les données de l'Organisation Mondiale de la Santé, ces violences, qu'elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques, ont des conséquences très graves sur la santé et le développement des enfants. En France, les violences faites aux enfants, en particulier les violences sexuelles, sont encore largement sous-estimées. Les expert·es soulignent l'importance d'une approche préventive et éducative
pour lutter contre ces violences. Si différents programmes de prévention co-existent aujourd'hui, cet écrit se concentre sur le programme CAP, en explorant les différentes manières dont l'approche centrée sur la personne/le groupe et les compétences des CCF peuvent en renforcer à la fois la portée et l'impact. Ce programme représente en effet une approche prometteuse, permettant de renforcer l'autonomie des enfants et de les équiper pour se défendre. Cependant, la place accordée aux participant·es et à leurs expertises y fait défaut.
L'approche centrée sur la personne/le groupe utilisée par les CCF semble à même de favoriser davantage la libre expression des participant·es et leur compréhension des mécanismes de violence, renforçant ainsi l'efficacité du programme. Des adaptations sont également nécessaires afin de prendre en compte l'âge des enfants et les spécificités des violences qu'iels peuvent vivre (enfants racisé·es et/ou de quartiers populaires, enfants LGBTQIA+, enfants en situation de handicap). C'est pourquoi une collaboration étroite entre les
acteur·ices sociaux·ales, les professionnel·les de l'enfance, les parents et les institutions est cruciale pour une prévention véritablement effective et pérenne.[-]